Officiers mutinés: Caracas pointe du doigt un parti d'opposition

information fournie par Reuters 22/01/2019 à 23:12
    CARACAS, 22 janvier (Reuters) - Le gouvernement vénézuélien
a déclaré mardi que le groupe d'officiers qui avait dérobé des
armes dans le cadre d'une mutinerie avortée lundi en avait remis
une partie à une formation d'opposition, Volonté populaire, qui
a démenti.
    Le ministre de l'Information, Jorge Rodriguez, n'a fourni
aucun élément de preuve à l'appui de ses accusations.
    Une quinzaine d'officiers ont attaqué un poste de la Garde
nationale dans le quartier de Cotiza à Caracas, à un kilomètre
seulement du palais présidentiel de Miraflores.
    Volonté populaire a parlé de "mensonges et de manipulation"
de la part du pouvoir et déclaré que son combat pour le
rétablissement de l'ordre constitutionnel dans le pays était
uniquement pacifique. Dans un communiqué sur Twitter, cette
formation d'opposition a accusé Jorge Rodriguez de chercher à
faire oublier le mécontentement au sein de l'armée en accusant
le parti d'avoir subtilisé des armes.
    Les responsables gouvernementaux parlent souvent de Volonté
populaire comme d'une organisation terroriste, et ce parti se
dit la cible de manoeuvres d'intimidation.
    "Certains de ceux qui ont dérobé les armes hier ont avoué
qu'elles avaient été remises à des civils appartenant à la
cellule terroriste Volonté populaire", a dit le ministre à la
télévision.
    Selon Jorge Rodriguez, les officiers impliqués dans la
mutinerie ont volé 51 fusils et les autorités n'en ont récupéré
que 40.

 (Corina Pons; Eric Faye pour le service français)