Oeneo cible une marge opérationnelle à 13,1% malgré des ventes en recul

information fournie par AOF 23/01/2024 à 12:46

(AOF) - Oeneo est stable à 11,9 euros au lendemain de la publication d’un chiffre d'affaires décevant au troisième trimestre 2023-2024. Sur cette période, comme attendu, ses ventes ont fortement baissé de 19,7% pour atteindre 71,3 millions d'euros. A la même période, il y a un an, Oeneo enregistrait une activité record en hausse de 15%, portée par des commandes élevées des clients. Le groupe anticipe pour l’exercice un taux annuel de marge opérationnelle courante identique à celui du premier semestre, soit à 13,1%.

Son activité "bouchage" (chiffre d'affaires à 46,7 millions d'euros sur ce troisième trimestre en baisse de 23,8%) est resté pénalisée sur la période par les ajustements de stocks des circuits de distribution et par une conjoncture difficile pour les clients. L'activité "élevage" (tonneaux) (chiffre d'affaires à 24,6 millions d'euros sur ce troisième trimestre en baisse de 9,2%) affiche un retrait moins marqué.

Cette évolution trimestrielle porte le chiffre d'affaires 9 mois 2023-2024 d'Oeneo à 225,6 millions d'euros, soit une diminution de 13,9% par rapport à la même période 2022-2023 (-13,6% à taux de change constant).

Oeneo : TP Icap Midcap réduit son objectif de cours

Suite à ces revenus trimestriels, TP Icap Midcap maintient sa recommandation à Conserver sur Oeneo en abaissant son objectif de cours de 14 à 12,50 euros.

Après un troisième trimestre plus dégradé que prévu pour Oeneo, le broker a "abaissé une nouvelle fois ses estimations, avec une prévision de chiffre d'affaires annuel amputée d'environ 10 millions d'euros à 305,8 millions d'euros et une marge opérationnelle courante ramenée à 40,2 millions d'euros (contre 43,1 millions d'euros précédemment), soit 13,1% du chiffre d'affaires".

Elle est en ligne "avec la nouvelle guidance de marge communiquée par le groupe qui anticipe désormais pour l'ensemble de l'exercice un taux de marge opérationnelle courante équivalent à celui du premier semestre, alors qu'une accalmie sur le front du prix des matières premières avait jusqu'alors laissé espérer un léger mieux au second semestre", précise l'analyste.

Coté perspectives, la société spécialisée en tonnellerie et bouchage du vin anticipe un quatrième trimestre mieux orienté, lié au retour attendu des commandes des distributeurs en "bouchage" et à une base de comparaison plus favorable.

Oeneo publiera le 13 mai 2024 son chiffre d'affaires annuel de l'exercice 2023-2024.

AOF - EN SAVOIR PLUS

En savoir plus sur le secteur Biens de consommation

En France, l'aide financière visant à inciter les consommateurs à réparer plutôt qu'à jeter les objets porte désormais aussi sur les vêtements et chaussures.

Le principe reste le même pour les vêtements et chaussures que pour la sélection de produits électroniques : le consommateur doit se rendre chez un réparateur agréé pour bénéficier d'une aide qui ne peut dépasser 60% du coût de la réparation. L'organisme agréé, " Refashion ", vise à augmenter de 35% le nombre de réparations d'ici à 2028. Le Fonds réparation, alimenté par les " éco-contributions " des marques, finance l'opération. Néanmoins la question est de savoir si ce bonus devra affronter les mêmes difficultés que celui pour l'électroménager, qui n'a pas rencontré le succès escompté, notamment du fait de procédures de labellisation complexes.

En savoir plus sur le secteur de la distribution spécialisée

Les inquiétudes subsistent

D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.

Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.