Le véhicule électrique progresse dans les intentions d'achat en Europe, selon l'Observatoire Cetelem

information fournie par AOF 08/11/2023 à 17:02

(AOF) - "Pour la première fois, les véhicules électriques arrivent en tête des intentions d’achat" des Européens. C’est ce qu’annonce l’Observatoire Cetelem (Groupe BNP Paribas) sur la base d’une étude internationale réalisée dans 16 pays auprès de 15 000 personnes. Ceux qui souhaitent acheter une voiture sont près d’un sur 3 (32%) à envisager de choisir une motorisation électrique. "En ajoutant à ce chiffre celui des acheteurs déclaratifs de voitures hybrides, rechargeables (25%) ou non (16%), il s’agit d’une vraie bascule du marché", affirme l'institut.

L'Observatoire relève cependant que la France est le pays avec la Belgique, l'Autriche, et la Pologne où les intentions d'achat d'un véhicule électrique sont "les moins affirmées" (aux alentours de 20%). Comme toujours, le blocage est d'abord économique : pour près de la moitié des personnes interrogées (48%), le prix d'un véhicule électrique est trop élevé, plus d'un tiers redoutent des difficultés pour recharger un tel véhicule (36%), ou que l'autonomie de celui-ci soit trop limitée par rapport à leurs besoins (31%), une préoccupation "particulièrement importante chez les Français" (42%).

Les trois quarts des automobilistes (74%, et 77% des Français) évoquent l'augmentation récente, et potentiellement future, du prix de l'électricité avec à la clé "un usage plus coûteux que celui d'un véhicule doté d'une motorisation traditionnelle".

8 personnes interrogées sur 10 (79%) jugent indispensable le versement d'aides publiques pour passer du thermique à l'électrique. Or, plus de la moitié (54%) ne savent pas s'il en existe dans leur pays et plus de 7 sur 10 (72%) les trouvent trop confuses.

Un peu moins d'1 sondé sur 2 et moins de 4 Français sur 10 (39%) ont une opinion favorable des marques du premier pays constructeur mondial, la Chine : seules 4 personnes sur 10, et près de 3 Français sur 10 (28%) seraient prêts à acheter un de leurs modèles. A l'opposé avec 90% de bonnes opinions, et une préférence d'achat pour un peu plus de 8 personnes interrogées sur 10, les marques européennes "jouissent d'une cote impressionnante".