Le régulateur indien estime que les notations ESG ne sont pas adaptées aux pays émergents information fournie par Agefi Asset Management 02/03/2023 à 10:15
(NEWSManagers.com) -
La
Securities and Exchange Board of India (SEBI), le régulateur indien,
vient de lancer un pavé dans la mare. Dans le cadre d’une consultation
publique sur les notations et l’investissement ESG, le Sebi a déclaré
souhaiter que les agences de notations ESG prennent en compte le
« contexte indien » dans la fabrication des paramètres à suivre. « Les
marchés émergents font face à des enjeux environnementaux et sociaux
différents [des pays développés] et il est critique que les agences de
notation ESG les prennent en compte lorsqu’elles évaluent les risques,
opportunités et impacts ESG d’une entreprise », peut-on lire dans
le document. La SEBI assure néanmoins qu’elle ne tente pas de normaliser
ou de prescrire une méthodologie uniforme pour les notations ESG.
Par exemple, le gendarme financier indien estime
que la parité homme-femme dans des conseils d’administration est un
sujet qui concerne les entreprises des pays développés mais moins celles
d’Inde. Car, selon lui, l’enjeu de l’égalité homme-femme se situe dès
l’accès à l’emploi pour les femmes.
Sur le volet environnemental, la Sebi suggère
notamment de prendre en compte les questions d’épuration des eaux et si
les entreprises se situent près de sites écologiques protégés. Au total,
le régulateur a fourni une liste de 15 paramètres ESG où l’intégration
du contexte indien sera importante.
La Sebi propose un système de classification de fonds ESG
Dans le même document, le régulateur indien a
présenté un système de classification des fonds d’investissement ESG.
Ceux-ci pourraient bientôt devoir s’autoclassifier dans l’une des cinq
approches suivantes : exclusion, intégration, Best-in-class, impact
investing et objectifs de durabilité.
Pour être éligible, un fonds devra avoir investi au
moins 80% de ses encours en actions et/ou obligations en respectant
l’approche choisie. Et la part d’investissement restante ne devra pas
être frontalement opposée à cette approche.
La consultation publique est ouverte jusqu’au 6 mars 2023.