* L'inflation repart: http://bit.ly/2mPpakV
* C'est moins net pour l'inflation sous-jacente:
* http://bit.ly/2mPh2AW
* Les entreprises peinent à répercuter les hausses de coûts:
* http://bit.ly/2lYk4Fn
* Pas de secteurs en déflation dans les "top
performers"-gérant:
* http://bit.ly/2lD7uJ6
PARIS, 2 mars (Reuters) - La normalisation progressive de
l'inflation ne permet pas nécessairement aux entreprises de
répercuter complètement la hausse du coût de leurs
approvisionnements dans leur prix de vente et leur capacité à le
faire restera déterminante pour leur valorisation.
L'inflation se redresse dans la plupart des grandes
économies, se rapprochant dans certains cas des objectifs à
moyen terme de certaines banques centrales, en raison d'effets
de base favorables notamment sur les prix de l'énergie.
Graphique: http://bit.ly/2mPpakV
La hausse des prix, hors éléments volatils comme les prix de
l'énergie et de l'alimentation, remonte aussi, les pays
émergents, Chine en tête, ayant cessé d'exporter de la
déflation.
Graphique: http://bit.ly/2lhLYgz
Pour cette inflation sous-jacente, le redressement est
toutefois beaucoup moins marqué et elle demeure encore éloignée
dans de nombreux pays de l'objectif des principales grandes
banques centrales d'une inflation proche de 2% en rythme annuel.
Graphique: http://bit.ly/2mPh2AW
Dans ce contexte de normalisation très progressive de
l'inflation, les entreprises peinent à faire passer la hausse de
leurs coûts d'approvisionnements dans leurs prix de vente, comme
le montre le décalage entre les anticipations à l'échelle
mondiale des directeurs d'achat sur les premiers et les seconds,
tels que mesurées par Markit et synthétisées par JP Morgan.
Graphique : http://bit.ly/2lYk4Fn
La capacité des entreprises à faire passer des hausses de
prix reste déterminante pour protéger la croissance de leur
chiffre d'affaires et leur marge.
Mais, c'est aussi un thème d'investissement sur la durée car
il permet de sélectionner des valeurs qui vont disposer d'un
savoir faire discriminant, d'une marque forte, d'une avance
technologique ou d'une capacité d'innovation durable voire
d'autres barrières à l'entrée qui les protégeront de la
concurrence, explique Gérard Moulin, gérant du fonds Amplegest
Pricing Power. LP65063151 LP68050354
Il note que certains secteurs connaissent une baisse des
prix structurelle depuis de nombreuses années et cite notamment
la grande distribution, l'hôtellerie confrontée aux pressions
provenant des comparateurs de prix et à l'arrivée de nouveaux
acteurs comme Airbnb et HomeAway, l'aérien avec la concurrence
des compagnies low-cost ainsi que les télécoms, avec la baisse
tendancielle de la facture moyenne d'un abonnement mobile malgré
l'amélioration des offres.
A l'inverse, certains secteurs, voire certaines niches, se
caractérisent par une progression structurelle de leurs prix.
Gérard Moulin prend ainsi l'exemple de l'hébergement en
maison de retraite où il n'y a pas de guerre des prix, les
besoins n'étant pas satisfaits et où les prix peuvent être
régulièrement revalorisés. Le pensionnaire type d'une maison de
retraite médicalisée est une femme de 84 ans, présentant six
pathologies et dont le séjour est d'une durée moyenne de 18
mois.
Mais des secteurs beaucoup plus importants comme celui des
spiritueux ont pu durablement augmenter leur prix en montant en
gamme par une politique de "premiumisation" de leur offre.
Le secteur des cosmétiques connaît aussi une progression
constante des prix depuis dix ans en alliant un marketing
efficace et des réseaux de distribution puissants qui permettent
d'installer des marques phares dans la durée, souligne le gérant
du fonds Amplegest Princing Power, dont les actifs atteignent un
peu plus de 80 millions d'euros.
Le secteur du luxe porté par "le cocktail magique du client
qui ne compte pas et veut payer un savoir-faire tout en
affichant un signe extérieur de réussite" est particulièrement
bien placé dans le palmarès des détenteurs de "pricing power",
poursuit le gérant qui rappel que des produits "iconiques" comme
le sac Chanel 2.55 ou le KEEPALL 60 de Louis Vuitton ont connu
des hausse de prix de près de 200% et de plus de 80%
respectivement sur les dix dernières années.
Gérard Moulin relève qu'aucun secteur en déflation ne figure
parmi les "top performers" de l'indice des valeurs européennes
Stoxx 600.
Graphique: http://bit.ly/2lD7uJ6
Si certains secteurs historiquement considérés comme
cycliques et à faible valeur ajoutée sont en revanche très bien
placés, ils le doivent en grande partie à leur changement de
statut grâce à la montée en gamme et à l'innovation. C'est le
cas de la chimie, dont le sous-indice sectoriel comprend surtout
des chimistes de spécialités, des spécialistes des gaz
industriels ou des arômes et parfum mais aussi des
équipementiers automobiles devenus des firmes technologiques.
Les valeurs sélectionnées dans le fonds Amplegest Pricing
Power doivent respecter sept critères sur huit qui sont à la
fois quantitatifs (l'évolution du "price earning growth" qui
rapporte le taux de capitalisation des bénéfices, PER, aux taux
de croissance du bénéfice net par action, la marge
d'exploitation et la croissance organique) et qualitatifs
(fiabilité du management, qualité de la marque, politique
d'acquisition créatrice de valeur, capacité à gagner des parts
de marché). Lorsque deux de ces critères ne sont pas respectés,
les valeurs sont placées sous surveillance.
Le fonds compte actuellement 27 lignes, ce qui en fait selon
Gérard Moulin un des fonds les plus concentrés de la place avec
des valeurs comme Thalès TCFP.PA , le leader mondial des freins
à haute performance en Italie, Brembo BRBI.MI , le leader
européen des maisons de retraite, Orpéa ORP.PA , le spécialiste
allemand des arômes et parfums, Symrise SY1G.DE , le nouvel
acteur du luxe en croissance en Italie Brunello Cucinelli
BCU.MI , des sociétés industrielles de niche en Allemagne comme
Kion KGX.DE et Krones KRNG.DE ou le constructeur automobile
très haut de gamme Ferrari RACE.MI .
Ce dernier constitue la première ligne du fond à égalité
avec LVMH LVMH.PA qui représente 5,8% de l'encours, suivi par
L'Oréal OREP.PA (5,6%). Gérard Moulin souligne toutefois que
les valeurs industrielles sont très représentées dans le fonds,
pesant plus de la moitié de l'encours.
Sources :
*Les valeurs capables d'imposer leurs prix. Présentation
Amplegest Princing Power. 2 mars 2017
*More(very bad) inflation. Europe Economic Weekly
(Marc Joanny, édité par Jean-Michel Bélot)