[Le marché du lundi] ISR - En Chine, des prisonniers au service de la mode information fournie par Boursorama CP 14/09/2020 à 12:01
François Lett, Directeur du développement éthique et solidaire
H&M, Zara, Lacoste, Nike, C&A, Adidas, Calvin Klein, Gap, Ikea... Ces marques et vingt-neuf autres ont été mises à l'index, fin juillet 2020, par une coalition de 180 ONG pour leurs liens avérés avec des entreprises sous-traitantes du textile qui utilisent la main-d'œuvre gratuite des Ouïghours emprisonnés par le gouvernement chinois.
Le rapport de la « Coalition pour mettre un terme au travail forcé dans la région ouïghoure » est en effet accablant et l'accusation sans appel : « la quasi-totalité de l'industrie du prêt-à-porter mondiale profite du travail forcé des Ouïghours et des turcophones musulmans », de même « qu'un vêtement en coton sur cinq vendu dans le monde contient du coton ou du fil produit dans le Xinjiang », région du nord-ouest de la Chine, où les autorités sont accusées d'avoir, au nom de la lutte antiterroriste, mis sur pied des programmes de travail forcé et d'internement à grande échelle. Pékin dément cependant ce chiffre et parle de « centres de formation professionnelle » destinés à soutenir l'emploi et à combattre l'extrémisme religieux.