Le dollar USD tient bon information fournie par Amundi 29/08/2022 à 10:06
Inflation, politiques des banques centrales, prévisions de croissance… ce qu'il faut retenir de l'actualité cette semaine.
Le dollar continue de dominer le marché des devises des pays du G10 et on peut penser que la tendance actuelle a encore du souffle. La première raison est que, malgré leur ton plus restrictif qu'anticipé (à l'exception de la Banque du Japon - BoJ), les banques centrales du G10 ne parviendront pas, selon nous, à soutenir leur devise (à l'exception du dollar USD, du franc suisse -CHF- et, en définitive, du yen -JPY-). Les hausses de taux plus importantes sont, en effet, conçues pour lutter contre l'inflation mais augmentent en même temps la probabilité de récession économique, les seules devises susceptibles de tirer profit de cette situation étant celles dont le statut de valeur refuge est bien établi.
Deuxièmement, le ralentissement de la croissance mondiale est le dernier soutien du dollar avant que la Réserve fédérale américaine (Fed) ne devienne accommodante. Dans un tel contexte, l'USD bénéficie généralement de son statut de valeur refuge et joue réellement un rôle de diversification.
Enfin, l'inflation est essentielle pour la Fed, car la plupart des atouts américains ont disparu : les États-Unis sont le pays où les révisions du consensus sur la croissance (tant pour 2022 que pour 2023) sont les plus précises parmi les économies développées. L'inflation a enregistré une évolution stable en juillet mais reste très éloignée de l'objectif de la banque centrale. Le degré de crédibilité de la Fed dans la lutte contre les pressions sur les prix est essentiel car la prime de risque sur la Fed est l'un des facteurs les plus importants à surveiller pour identifier le point d'inversion de la tendance récente. La plupart des avantages américains semblent s'être dissipés (les taux d'intérêt à terme et les anticipations de croissance semblent inférieurs à ce qu'offrent les principaux pairs) et l'avantage des taux réels (effectivement fonction de l'inflation) est le seul point d'ancrage relatif qui empêche une convergence vers une valorisation juste. Nous estimons qu'une telle convergence est peu probable à court terme et que les prix du marché sont trop optimistes pour la plupart des autres régions (notamment la zone euro et le Royaume-Uni).
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