PARIS, 31 mai (Reuters) - Le digital, qui constitue de loin
le principal moteur de croissance du marché publicitaire du
secteur du luxe, deviendra le premier médium de ce marché en
2017, selon une étude publiée mardi par l'agence Zenith.
Avec des taux de croissance à deux chiffres, les dépenses
des annonceurs du luxe dans le digital devraient progresser de
837 millions de dollars entre 2015 et 2017, estime la filiale du
groupe publicitaire Publicis PUBP.PA .
A l'inverse, les dépenses publicitaires réalisées dans la
presse écrite devraient chuter de 150 millions de dollars sur la
même période et reculer de 10,0 millions dans l'affichage
extérieur.
A la radio, au cinéma et à la télévision, la croissance de
ces dépenses devrait être limitée à 26 millions de dollars.
En 2017, la part de marché de la publicité digitale aura
atteint 32,1% (contre 26,3% en 2015), celle de la presse écrite
sera de 28,6% (contre 31,9%) et celle de la télévision de 30,7%
(contre 32,7%), note Zenith.
Toutefois, malgré son déclin, la presse écrite restera un
médium important pour les annonceurs de très grand luxe de la
mode, des accessoires, de la joaillerie ou des montres, les
magazines sur papier glacé continuant de leur offrir un
environnement valorisant pour leurs produits.
En 2015, les marques de mode et d'accessoires ont dépensé
83% de leur budget publicitaire dans la presse écrite, les
montres et la joaillerie 60%.
Après une progression limitée à 1,9% en 2015, pour cause de
ralentissement dans les pays émergents, d'incertitudes
géopolitiques et d'attaques terroristes, les dépenses
publicitaires du secteur du luxe devraient augmenter de 3,0% en
2016, selon Zenith, tirées par l'Asie et l'Europe de l'Est.
Au total, ces dépenses qui ont atteint 10,6 milliards de
dollars l'an dernier devraient augmenter de 3,0% en 2016, un
taux de croissance cependant inférieur aux 4,5% attendus pour
l'ensemble du marché publicitaire.
Les données de Zenith portent sur 18 pays, dont les
Etats-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, L'Allemagne ou
la Russie.
(Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)