LDC pénalisé par le recul de ses ventes à l'international
information fournie par AOF 05/07/2024 à 16:21

(AOF) - Le groupe agroalimentaire LDC (-1,69% à 145 euros) recule en Bourse, pénalisé par ses ventes à l'international du premier trimestre 2024-2025 (janvier à mars). Celles-ci ont reculé de 4,6% à 184,4 millions d'euros contre 193,3 millions d'euros il y a un an à la même période. Le volailler rappelle que "ses ventes à l'international du premier trimestre 2022-2023 avaient progressé de 26,6% sous l’effet des revalorisations tarifaires et des bonnes ventes de spécialités. Malgré cette base de comparaison particulièrement exigeante, les volumes commercialisés ressortent en hausse de 5,4%".

Le propriétaire des marques Loué et Marie indique que cette hausse des volumes était due notamment à "des bonnes ventes de découpe de poulet et des produits élaborés en lien avec l'augmentation de ses capacités de production".

En outre, LDC a annoncé que son chiffre d'affaires global sur ce premier trimestre était en ligne avec ses attentes. Sur cette période, il s'élève à 1,517 milliard d'euros contre 1,514 milliard d'euros, soit une hausse de 0,2% par rapport à l'exercice 2023-2024, "associé à une hausse de 5,6% des volumes commercialisés".

"Dans le prolongement des tendances observées au dernier trimestre de l'exercice 2023-2024, les conditions d'activité ont continué à se normaliser favorisant une hausse des volumes commercialisés", explique LDC.

Cette évolution intègre également l'intensification progressive et volontaire des efforts promotionnels. Ces actions favorisent la consommation de volaille qui reste bien orientée dans un contexte de tensions persistantes sur le pouvoir d'achat.

En intégrant l'amont, le chiffre d'affaires du pôle Volaille France sur ce premier trimestre est stable à +0,1% à 1,10 milliard d'euros. Les ventes du pôle traiteur sur ce trimestre ont progressé de 4,7% en valeur à 233,7 millions d'euros contre 223,2 millions d'euros à période comparable et de +4,5% en volumes.

Côté perspectives, LDC confirme ses objectifs annuels pour l'exercice 2024-2025. L'entreprise agroalimentaire anticipe toujours un chiffre d'affaires de 6,5 milliards d'euros sous réserve de la finalisation des acquisitions en cours. Le groupe est entré en négociation avec le groupe Pierre Martinet en vue de son acquisition. L'objectif fixé entre ces ceux parties est de finaliser cette opération au cours du dernier trimestre 2024.

Le volailler français confirme aussi son objectif de "retour à une marge opérationnelle courante normative à hauteur d'environ 5%, intégrant la poursuite des efforts promotionnels nécessaires pour soutenir la dynamique du marché et garantir l'accessibilité de ses produits au plus grand nombre".

" Nous considérons toujours ces objectifs conservateurs. Notre scénario reste inchangé, notre recommandation à l'Achat est confirmée tout comme notre objectif de cours de 192 euros " a indiqué TP Icap Midcap.

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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.