Laurent-Perrier affiche sa prudence sur ses perspectives

information fournie par AOF 24/11/2023 à 15:18

(AOF) - Laurent-Perrier gagne 0,83% à 121 euros après avoir présenté ce matin des résultats semestriels mitigés, marqués par une baisse de ses ventes de champagne. "Après deux années de forte croissance, le Groupe Laurent-Perrier annonce une nouvelle progression de ses résultats dans un contexte de marché en retrait par rapport aux deux dernières années", souligne toutefois la maison de champagne familiale.

Sur ce premier semestre, Laurent-Perrier a enregistré un résultat net, part du groupe, en progression de 4,7% à 38,6 millions d'euros et un résultat opérationnel en augmentation de 8,1% à 57,4 millions d'euros. La marge opérationnelle de la maison de champagne a progressé de 4,1 points à 37,4%.

Son bénéfice par action, en un an, est passé de 6,24 à 6,52 euros.

Le chiffre d'affaires est ressorti à 158,4 millions d'euros, en légère baisse de 0,6%, dont un repli de 3,7% pour le champagne à 153,4 millions d'euros.

"Durant la période du 1er avril 2023 au 30 septembre 2023, le marché du champagne a enregistré une diminution de ses volumes expédiés de 11,8% par rapport à l'exercice précédent, ce dernier étant toutefois une base de comparaison élevée. Cette baisse traduit un retour à la normale de la consommation après la forte hausse constatée dans la période post Covid", a , en revanche, expliqué la maison de champagne.

Sur la même période, le groupe a vu son volume de ventes reculer de 12,8% et il a enregistré un effet prix mix positif de 9,6%, compensant une majeure partie du recul des volumes.

Laurent-Perrier a précisé que ses résultats semestriels ne pouvaient être extrapolés à l'ensemble de son exercice fiscal 2023-2024. "En effet, le contexte géopolitique et les fortes tensions inflationnistes obligent à beaucoup de prudence quant aux perspectives sur les prochains mois", a prévenu la société.

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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.