La venue de Trump à Paris le 14 juillet pas encore confirmée
information fournie par Reuters 28/06/2017 à 14:37
* Macron a confirmé son invitation mardi au téléphone * La décision américaine toujours en suspens * Mélenchon dénonce la possible venue de Trump (Actualisé avec contexte, précisions) PARIS, 28 juin (Reuters) - Les Etats-Unis n'ont pour l'heure ni confirmé ni infirmé la venue le 14 juillet à Paris du président américain Donald Trump à l'invitation d'Emmanuel Macron, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement français Christophe Castaner. Le chef de l'Etat a renouvelé mardi par téléphone son invitation à son homologue américain à venir assister au défilé du 14 juillet "au cours duquel sera célébré cette année les 100 ans de l'entrée en guerre des Etats-Unis aux côtés des troupes françaises pendant la Première Guerre Mondiale". "Il nous semble important pour le moment de cette célébration que le président américain puisse être présent", a déclaré Christophe Castaner lors du compte-rendu du conseil des ministres. "Nous avons confirmé cette semaine cette invitation, et nos services sont en train de travailler à l'hypothèse que le président Trump vienne", a-t-il ajouté. "Ça n'est pas confirmé aujourd'hui, ça n'est pas infirmé." Les deux dirigeants, qui se sont rencontrés pour la première fois fin mai en marge du sommet de l'Otan à Bruxelles, ont prévu de s'entretenir une nouvelle fois en bilatéral lors du sommet du G20 qui se tient les 7 et 8 juillet à Hambourg, en Allemagne. L'invitation lancée par la France au président américain a été dénoncée mercredi par le chef de file de La France insoumise et ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon. "Je le déplore", a dit le député sur Europe 1. "M. Trump n'est pas le bienvenu à la fête du 14 juillet. La fête du 14 juillet est celle de la liberté des Français, M. Trump représente l'Otan et l'asservissement de notre nation à une coalition internationale dans laquelle elle ne joue aucun rôle." "M. Trump est un violent, il n'a rien à faire là", a-t-il ajouté. MANIFESTATIONS EN GRANDE-BRETAGNE Avant le G20, Donald Trump a prévu de se rendre en visite officielle en Pologne, afin, selon la Maison blanche, de "réaffirmer l'engagement sans faille des Etats-Unis envers l'un de ses plus proches alliés". Le président américain ne devrait en revanche pas se rendre en Grande-Bretagne où sa venue fait polémique après sa passe d'armes avec le maire de Londres Sadiq Khan, consécutive aux attentats qui ont secoué la capitale britannique. Depuis le début de l'année, plus de deux millions de Britanniques ont signé une pétition demandant à ce que la visite du président américain ne soit pas traitée comme une visite officielle. Début juin, le maire de Londres a estimé que l'invitation pour une visite d'Etat était "prématurée", ces visites étant selon lui destinées "à des dirigeants internationaux qui se sont distingués". La reine Elizabeth, qui avait invité en janvier le nouveau président américain à se rendre cette année en Grande-Bretagne, n'en a plus fait mention lors de son discours devant le Parlement le 21 juin dernier. Elle a en revanche évoqué la visite du couple royal espagnol pour le mois de juillet. (Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)