La valeur du jour en Europe - Unilever relève ses prévisions de croissance pour l'ensemble de l'année 2023

information fournie par AOF 25/07/2023 à 11:27

(AOF) - Unilever grimpe de 5% à 4 4219,50 pence à Londres. Le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation a dégagé un bénéfice net en hausse de 22,1 % au premier semestre, à 3,5 milliards d'euros, et enregistré des ventes supérieures aux attentes des analystes, en hausse de 2,7% , à 30,43 milliards d'euros. Le propriétaire des savons Dove, des soupes Knorr et des glaces Ben & Jerry's, a fait état sur l'ensemble du premier semestre d'une croissance du chiffre d'affaires de 9,1%, contre un consensus de 8,3%.

Son résultat opérationnel ressort en hausse de 3,3% à 5,2 milliards d'euros, avec une amélioration de la marge correspondante de 10 points de base à 17,1%.

Unilever a, par ailleurs, annoncé un dividende trimestriel de 0,4268 euro, en ligne avec celui du premier semestre 2022.

Côté perspectives, le groupe a relevé ses prévisions pour l'ensemble de l'année, prévoyant une croissance des revenus de plus de 5 % cette année. L'objectif précédent était une croissance dans le haut d'une fourchette de 3 % à 5 %.

"La performance d'Unilever au premier semestre met en évidence les qualités qui m'ont attiré vers l'entreprise : une présence mondiale inégalée, un portefeuille de grandes marques et une équipe talentueuse", a fait valoir le nouveau patron, le Néerlandais Hein Schumacher, à la tête du groupe depuis le 1er juillet.

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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.