La valeur du jour en Europe - Novartis: Sandoz en forme à l'approche de son émancipation

information fournie par AOF 05/09/2023 à 11:51

(AOF) - La scission (spin off) de Sandoz devrait intervenir aux alentours du 4 octobre 2023. C’est ce qu’annonce Novartis (-0,06% à 88,98 francs suisses) en présentant les résultats semestriels de sa filiale dédiée aux génériques et biosimilaires. L'EBITDA de base s'est élevé à 1milliard de dollars (-4%, +3% taux de change constants), reflétant la forte croissance des ventes et l'amélioration du mix produits. Les perspectives ont été confirmées pour l'exercice en cours et à moyen terme : Sandoz s'attend à une croissance à un chiffre du chiffre d'affaires net pour 2023 ainsi qu'à moyen terme.

La marge d'EBITDA de base devrait passer de 18-19% en 2023 à 24-26% à moyen terme.

Le chiffre d'affaires net de Sandoz réalisé avec des tiers a augmenté de 5% à 4,8 milliards de dollars (+8% taux de change constants), le volume ayant contribué à la croissance à hauteur de 12 points de pourcentage, ce qui a plus que compensé l'impact négatif (de 4 points) des prix. L'augmentation du chiffre d'affaires est principalement due à l'Europe, qui a bénéficié d'une forte croissance en volume grâce à l'élan continu des lancements de l'année précédente, à une grosse saison pour la toux et le rhume et à l'activité des biosimilaires.

La scission annoncée fin aout 2022 vise à maximiser la valeur pour les actionnaires en créant le numéro un européen des génériques et un leader mondial des biosimilaires.

Après son Capital Markets Days (CMD) de début juin, Novartis prévoyait que le pipeline de produits de Sandoz contribuerait à hauteur de 3 milliards de dollars au chiffre d'affaires net potentiel au cours des cinq prochaines années, l'offre évoluant de plus en plus vers des biosimilaires à haute valeur ajoutée et des génériques complexes.

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Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.