La valeur du jour en Europe - Kingfisher confirme ses prévisions annuelles information fournie par AOF 21/05/2024 à 11:34
(AOF) - Kingfisher se replie de 1,40% à 260,40 pence à la bourse londonienne. Le groupe de magasins de bricolage, propriétaire des marques Castorama et Brico Dépôt en France a enregistré des ventes de 3,26 milliards de livres au cours de son premier trimestre, en recul de 0,3% par rapport à l'année dernière à la même période. Son deuxième trimestre se traduit par des ventes en baisse de 2,5% à périmètre constant au cours des trois semaines se terminant le 18 mai.
Selon UBS, " la trajectoire des ventes se stabilise à l'approche de la période clé des ventes d'été." Et le broker d'ajouter : "Avec des actions Kingfisher en hausse de 11 % depuis le début de l'année, nous pensons que les acheteurs sont plus enclins à prendre des risques".
Un marché hexagonal à la peine
Le groupe avait annoncé fin mars un "plan de rentabilité" pour améliorer les performances de Castorama dans l'Hexagone, marché où ses ventes ont accusé une baisse de 5,9% l'an dernier, et de 8,1% au premier trimestre.
Kingfisher confirme ses objectifs pour l'exercice 2024-2025 et prévoit un résultat net ajusté avant impôt à nouveau en baisse, "compris entre environ 490 et 550 millions de livres sterling", contre 568 millions sur le dernier exercice.
La société britannique compte quelque 2000 magasins répartis dans huit pays, principalement au Royaume-Uni, en Irlande, en France et en Pologne.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.