La valeur du jour en Europe - Heineken : bénéfice net en recul, objectif d'Ebit maintenu pour 2023

information fournie par AOF 25/10/2023 à 11:48

(AOF) - Groupe brassicole néerlandais, Heineken gagne 0,73% à 85 euros à la Bourse d'Amsterdam en dépit d'une baisse de son bénéfice net au troisième trimestre 2023. Celui-ci s'élève à 1,92 milliard d'euros contre 2,19 milliards d'euros au troisième trimestre 2022. En revanche, le chiffre d'affaires du brasseur s'élève à 9,6 milliards d'euros sur cette période, soit une hausse de 2% par rapport à la même période un an plus tôt (9,4 milliards d'euros). Sur 9 mois, en un an, ses ventes passent de 25,81 à 27,04 milliards d'euros.

Sur ce troisième trimestre, le chiffre d'affaires net ajusté atteint 8,01 milliards d'euros, soit une hausse organique de 4,5%, contre 7,78 milliards d'euros un an avant.

Toutefois, Heineken indique que les volumes de bière ont diminué de 4,2 % à 63,2 millions d'hectolitres, compte tenu de la conjoncture économique difficile dans bon nombre de ses marchés et de la baisse de la demande des consommateurs à la suite de la hausse des prix.

C'est dans les zones Afrique, Moyen-Orient et Europe de l'Est que le volume baisse le plus sur ce trimestre (-10,1% en organique) alors qu'il progresse de plus de 2% dans les Amériques.

De plus, le volume de bière "premium" a diminué de 5,7%, pénalisé par le ralentissement économique au Vietnam et par l'arrêt de ses activités en Russie. Toutefois, il bondit de plus de 25% en Asie-Pacifique.

"Nous continuons à élargir notre clientèle, en atteignant plus de 600000 clients actifs sur des canaux traditionnels fragmentés, soit une augmentation de 27 % par rapport à l'an dernier", a déclaré le directeur général d'Heineken Dolf van den Brink lors de la publication des résultats ce matin.

Après cette publication trimestrielle, la marque de bière néerlandaise a réitéré son objectif d'atteindre une croissance de son bénéfice d'exploitation située entre 4% et 6%. Restant à l'Achat avec un objectif de cours inchangé à 110 euros, UBS mise sur un Ebit 2023 en hausse de 6,3%.

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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.