La valeur du jour en Europe - Easyjet décolle après une perte moindre qu'attendu au premier semestre

information fournie par AOF 18/04/2024 à 11:56

(AOF) - Easyjet (+3,30% à 535,30 pence) enregistre l'une des plus fortes progressions de la bourse de Londres après avoir publié de bons résultats prévisionnels pour son premier semestre. La compagnie à bas coûts devrait réduire ses pertes "saisonnières" avec une perte globale avant impôts estimée entre 340 et 360 millions de livres sterling. Easyjet souligne que les réservations pour l’été 2024 continuent de bien se développer, avec une augmentation du volume et des prix par rapport à la même période de l’année dernière. Stifel reste à l’achat sur le titre avec un objectif de cours de 650 pence.

UBS reste également à l'achat sur le titre avec un objectif de cours de 850 pence, en raison de résultats "meilleurs qu'attendu".

Le nombre de passagers et les revenus par siège ont tous deux augmenté de 8% au deuxième trimestre, annonce Easyjet. La demande et les réservations se sont fortement redressées à partir de fin novembre, après un ralentissement du aux troubles au Proche-Orient. La demande pour Pâques a été particulièrement forte, profitant de son timing précoce au mois de mars.

Les revenus par siège devraient afficher une légère progression sur un an au troisième trimestre, tandis que les réservations pour le quatrième trimestre sont en avance, avec déjà 30% des sièges vendus.

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Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes

Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.

Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost

Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.