La valeur du jour en Europe - Carlsberg : ses résultats semestriels ne sont pas applaudis en Bourse

information fournie par AOF 16/08/2023 à 11:37

(AOF) - Carlsberg fléchit de 2,01% à 1000,50 couronnes danoises. Au titre du premier semestre, le brasseur a dégagé un bénéfice net de 3,5 milliards de couronnes (469 millions d'euros) au premier semestre contre des pertes nettes de 5,3 milliards de couronnes un an plus tôt après l'annonce de sa décision de quitter la Russie. Sur cette période de janvier à juin 2023, le chiffre d'affaires a augmenté de 6,6% à 37,8 milliards de couronnes et les ventes de bière de 0,8%. Son bénéfice d'exploitation a crû de 5,2% Le brasseur danois

Rappelons que l'État russe a, le 16 juillet, pris par décret le contrôle d'actifs en Russie de Carlsberg et du géant français Danone.

Soutenu par ses marques haut de gamme et la croissance des marchés asiatiques, Carlsberg a revu à la hausse ses prévisions de bénéfice pour l'ensemble de l'année.

L'entreprise s'attend désormais à une croissance organique de son chiffre d'affaires en 2023 comprise entre 4% et 7%, contre fourchette précédente comprise entre moins de 2% et plus de 5%.

" Nous sommes satisfaits de cet ensemble de résultats solides, qui ont été obtenus dans un environnement difficile ", a déclaré Cees't Hart, directeur général sortant, dans un communiqué. " La santé stratégique de notre entreprise continue de s'améliorer, comme en témoignent la croissance de nos marques internationales haut de gamme et la poursuite de la croissance sur les marchés clés d'Asie ", a-t-il ajouté.

Cees't Hart, qui a pris la direction de Carlsberg en 2015, sera remplacé par le directeur général de la société de conseil ISS Jacob Aarup Andersen le 1er septembre.

Carlsberg a annoncé par ailleurs le lancement immédiat d'un nouveau programme de rachat d'actions d'un milliard de couronnes danoises.

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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.