La valeur du jour en Europe - British American Tobacco maintient ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'exercice 2023

information fournie par AOF 06/06/2023 à 11:45

(AOF) - British American Tobacco (BAT), qui reste sur une série de trois séances dans le vert, glane 0,11% à 2 573,25 pence à Londres. Le géant britannique du tabac a maintenu ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'exercice 2023, espérant miser sur une demande stable pour ses produits de vapotage et de nicotine orale et sur des prix plus élevés. En 2022, le chiffre d'affaires de BAT a augmenté de 7,7 %, passant de 26,68 milliards de livres sterling à 27,66 milliards de livres sterling, dans un contexte de ralentissement de l'industrie du tabac à l'échelle mondiale de l'ordre de 3%.

La cession des activités russes et biélorusses devrait avoir un impact sur la croissance organique du chiffre d'affaires de BAT pour 2023.

Le groupe prévoit une croissance du chiffre d'affaires à taux de change constant de 3 % à 5 %, avec une pondération au second semestre.

"Nous voyons le risque que les prévisions soient revues à la baisse étant donné les faibles tendances aux Etats-Unis", a récemment indiqué JP Morgan, tablant sur une baisse de 15% des volumes de cigarettes outre-Atlantique au premier semestre.

"Nous avons augmenté le nombre de consommateurs de produits non combustibles de 900 000 personnes supplémentaires au 1er trimestre, entraînant une bonne croissance du chiffre d'affaires et réduisant davantage les pertes des nouvelles catégories, ce qui signifie que nous sommes sur la bonne voie pour réaliser notre ambition de chiffre d'affaires de (GBP) 5 milliards en 2025, avec une rentabilité en 2024, indépendamment du calendrier de transfert de nos activités russes et biélorusses", a indiqué le nouveau directeur général, Tadeu Marroco.

Ce dernier, auparavant directeur financier de BAT, a succédé à Jack Bowles en mai.

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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.