La valeur du jour en Europe - Asos : baisse du chiffre d'affaires et perspectives plus sombres

information fournie par AOF 26/09/2023 à 11:54

(AOF) - Asos fléchit de 0,97% à 379,29 pence à la Bourse londonienne après avoir fait état d'une baisse de 15 % de son chiffre d'affaires au quatrième trimestre. En octobre dernier, le détaillant britannique de mode en ligne dirigé par José Antonio Ramos Calamonte avait annoncé une refonte de son modèle d'entreprise, après que le ralentissement économique et les problèmes opérationnels ont porté atteinte à ses bénéfices et à ses actions.

"Nous avons réduit notre stock d'environ 30 %, amélioré de manière significative la rentabilité de l'entreprise et généré des liquidités dans un contexte de marché très difficile", a indiqué le PDG du groupe de prêt-à-porter.

Asos s'attend à ce que l'EBIT du second semestre se situe dans le bas de la fourchette de 40 à 60 millions de livres (49 à 73 millions de dollars) annoncée précédemment, et que les rentrées de fonds disponibles soient inférieures de 90 millions de livres aux prévisions.

Dans ce contexte, "les actions sont susceptibles d'être à nouveau sous pression", souligne Jefferies.

De son côté, UBS considère que "la baisse des ventes et du flux de trésorerie disponible ainsi que les commentaires légèrement plus prudents sur le premier semestre sont des facteurs importants".

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Les inquiétudes subsistent

D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.

Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.