La valeur du jour en Europe - Adyen : Jefferies passe à l'Achat

information fournie par AOF 07/12/2023 à 16:10

(AOF) - Un peu plus de 3 mois après sa chute historique en Bourse, l'action Adyen connait un retour en grâce auprès des investisseurs. En nette hausse à l'ouverture, l'action du spécialiste des paiements s'effrite de 0,14% à 1152,40 euros, sachant qu'elle était tombée cette année jusqu'à 602,80 euros. Jefferies est passé aujourd'hui de Conserver à Acheter sur Adyen, avec un objectif de cours de rehaussé de 784 euros à 1396 euros. Entre 2023 et 2026, le bureau d'études anticipe une croissance annuelle moyenne du bénéfice par action de 25% contre 21% auparavant.

"Notre thèse d'achat est basée sur le modèle d'entreprise unique d'Adyen qui permet une croissance organique du chiffre d'affaires de plus de 20% ainsi qu'une expansion des marges", explique l'analyste. Il valorise la société 44 fois les profits anticipés en 2025.

Ce relèvement intervient un mois après la présentation par Adyen de nouveaux objectifs jugés réalistes par les analystes. Adyen anticipe une marge d'Ebitda en amélioration à plus de 50% en 2026. Sur cette période, le groupe technologique cible une croissance annuelle moyenne située entre 20% et 30%. Adyen tablait auparavant sur une marge d'Ebitda d'au moins 65% et sur une croissance annuelle moyenne comprise entre 25% et 35% à long terme.

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Blues dans la cybersécurité

Une analyse de Gartner révèle que près de la moitié des responsables de la sécurité devraient changer d'emploi d'ici à 2025 en raison d'un stress trop élevé. Parmi eux, le quart devrait opter pour des fonctions complètement différentes. L'ancienneté moyenne d'un " CISO " (Chief information security officer) serait limitée à 26 mois. Les entreprises françaises, du fait de budgets trop limités, ne peuvent répondre qu'à la moitié des standards internationaux requis. Une pénurie de talents est également à déplorer alors que le marché français du numérique affronte une pénurie d'environ 15.000 personnes. Une rémunération insuffisante pourrait l'expliquer : la rémunération n'excèderait pas 200.000 euros en France, contre 800.000 euros environ dans le monde anglo-saxon pour les meilleurs postes.

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Belle dynamique

Selon le dernier classement Truffle 100, le chiffre d'affaires total du secteur en France a bondi de 15% l'an passé pour franchir la barre des 25 milliards d'euros. Le secteur a bénéficié d'un taux de croissance inédit et confirme sa reprise après la crise sanitaire. La croissance moyenne annuelle sur quinze ans est 12 fois plus élevée que celle du PIB ! Dassault Systèmes conserve la première place avec plus de 5,6 milliards d'euros de revenus l'an passé. Cegid, spécialiste des logiciels pour experts-comptables, et la fintech Murex se placent en seconde et troisième position avec respectivement 791 et 711 millions d'euros de chiffre d'affaires. La polarisation est une des caractéristiques du secteur : l'écart de chiffre d'affaires entre le 50e et le 100e éditeur s'est encore accru en 2022 pour atteindre près de 28 millions d'euros. Les performances ont été rehaussées car le taux de profitabilité (en pourcentage du chiffre d'affaires) est passé de 9,1 % à 10,4 %. Les perspectives sont bonnes car l'intelligence artificielle, perçue comme révolutionnaire, devrait tirer le marché en 2023, de même que la cybersécurité.

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En dépit des turbulences, les fintech gardent le cap

D'après le BCG, mi-2021, l'ensemble des fintech cotées dans le monde étaient valorisées en moyenne vingt fois leurs revenus, soit une valorisation d'environ 1.300 milliards de dollars. Ce chiffre avait été multiplié par plus de quatre en trois ans. Fin 2022, ce multiple était divisé par cinq, avec des valorisations moyennes limitées à quatre fois les revenus. Néanmoins, le BCG considère que le secteur devrait enregistrer un bond de sa croissance d'ici à 2030, avec une multiplication par six des revenus pour les fintech. Après les paiements, le développement devrait surtout provenir des fintech bancaires, avec l'essor services clé en mains pour les entreprises et les professionnels (" banking-as-a-service ").