La valeur du jour en Europe - AB Foods revoit à la hausse sa prévision de bénéfice

information fournie par AOF 26/06/2023 à 12:03

(AOF) - AB Foods (ABF) cède 1,08% à 1932 pence. La multinationale britannique du secteur agroalimentaire et de la distribution a cependant revu à la hausse sa prévision de bénéfice pour l'exercice 2022/23 tout en annonçant une hausse de 13% des ventes de sa marque de vêtements Primark dont il est propriétaire. Le groupe, qui détient d'importantes entreprises dans les secteurs du sucre, de l'épicerie, de l'agriculture et des ingrédients alimentaires, table sur un bénéfice d'exploitation ajusté légèrement supérieur aux 1,435 milliard de livres enregistrés en 2021-2022.

Il tablait auparavant sur un bénéfice d'exploitation ajusté en ligne.

Au cours des 12 semaines qui se sont terminées le 27 mai, les revenus d'ABF se sont élevés à 4,73 milliards de livres sterling, en hausse par rapport aux 4,05 milliards de livres sterling de l'exercice précédent, la contribution la plus importante provenant des ventes de produits alimentaires, de la vente au détail et de l'épicerie.

AB Foods attribue la hausse de 13% des ventes de Primark, qui se sont élevées à 1,998 milliard de livres entre début mars et fin mai, au fait que les consommateurs ont acheté davantage de vêtements saisonniers et de produits de santé.

En avril, le groupe se montrait plus prudent du fait de l'inflation persistante, prévoyant une décélération de sa croissance des ventes à périmètre constant au second semestre par rapport aux 10% enregistrés au premier semestre,

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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.