La valeur du jour à Wall Street - Walmart : performance trimestrielle solide et augmentation de dividende

information fournie par AOF 20/02/2024 à 16:39

(AOF) - Walmart grimpe de 5,57% à 179,89 dollars à la Bourse new-yorkaise. Le géant américain de la grande distribution a livré une performance robuste pour son quatrième trimestre, affichant un bénéfice ajusté par action de 1,80 dollar à comparer avec 1,65 dollar de consensus. Ses revenus consolidés de 173,4 milliards de dollars, sont ressortis en augmentation de 5,7% en glissement annuel. Sur la période, le bénéfice opérationnel consolidé s'est amélioré de 30%, alors que le profit opérationnel ajusté a grimpé de 13,2% à 7,3 milliards de dollars.

Fort de ces résultats, le groupe a renforcé son dividende annuel de 9% à 83 cents par action, soit la plus forte augmentation de son dividende en plus de dix ans.

Walmart a par ailleurs validé l'acquisition du fabricant américain de télévisions intelligentes Vizio pour 11,50 dollars par titre en cash, soit un peu plus de 2 milliards de dollars.

Pour son exercice fiscal décalé 2025 désormais entamé, Walmart prévoit un bénéfice ajusté par action allant de 6,70 à 7,12 dollar, contre 7,1 dollars de consensus. Les ventes sont anticipées en hausse de 3% à 4%.

Au premier trimestre, le groupe prévoit un bénéfice ajusté par action situé entre 1,48 dollar à 1,56 dollar, contre 1,6 dollar de consensus. Les ventes sont anticipées en hausse de 4% à 5%.

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Deux grands défis pour le secteur

Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.

Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.