La valeur du jour à Wall Street - Walmart : les voyants sont au vert
information fournie par AOF 16/05/2024 à 17:01

(AOF) - Walmart bondit de 6,74% à 63,86 dollars pour une capitalisation de plus de 510 milliards de dollars, au plus haut de son histoire boursière sur la place new-yorkaise. Le géant américain de la grande distribution a livré une robuste prestation trimestrielle, affichant un bénéfice net de 5,1 milliards de dollars, soit 63 cents par action, contre 1,67 milliard de dollars un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice ajusté par action atteint 60 cents, au-dessus d'un consensus fixé à 53 cents.

Au titre de son premier trimestre clos le 30 avril, la firme basée dans l'Arkensas a dégagé un chiffre d'affaires en croissance de 6%, à 161,51 milliards de dollars, comparé à un consensus fixé à 159,6 milliards de dollars.

La croissance à comparable sur le marché domestique, hors essence, se situe à 3,9% contre 3,4% de consensus.

Sur ses perspectives au deuxième trimestre, la firme américaine anticipe un bénéfice par action ajusté compris entre 62 et 65 cents contre 64 cents de consensus.

S'agissant de l'ensemble de l'exercice en cours, Walmart anticipe un BPA ajusté dans le haut de sa fourchette initiale de prévisions, entre 2,23 et 2,37 dollars environ.

La croissance du chiffre d'affaires et la hausse du bénéfice d'exploitation devraient également se situer dans le haut de la fourchette, de 3% à 4% pour le premier et de 4% à 6% environ pour le second.

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Deux grands défis pour le secteur

Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.

Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.