La valeur du jour à Wall Street - Target déçoit ; son action dans le rouge information fournie par AOF 22/05/2024 à 17:11
(AOF) - Target fléchit de 7,99% à 143,61 dollars dans le sillage d'une performance trimestrielle qui a déçu les investisseurs. Le détaillant discount américain, qui a récemment mis en place des baisses de prix sur des milliers de produits, a présenté, au titre de son premier trimestre, un bénéfice ajusté par action de 2,03 dollars, contre 2,05 dollars un an auparavant et un consensus de 2,06 dollars. Même trajectoire pour ses ventes qui ressortent à 24,5 milliards de dollars sur la période contre 25,3 milliards, reculant pour le quatrième trimestre consécutif.
Target a déclaré que ses ventes en ligne avaient renoué avec la croissance au cours du premier trimestre qui s'est achevé le 4 mai, après plus d'un an de baisse.
S'agissant de son deuxième trimestre, Target prévoit une évolution de 0 à +2% de ses ventes en comparable -les analystes tablaient sur une croissance de 1,5%- et un bénéfice ajusté par action allant de 1,95 à 2,35 dollars, alors que les brokers tablaient sur 2,19 dollars.
Sur l'exercice, l'évolution des ventes à comparable est attendue similaire, alors que le bénéfice par action est anticipé entre 8,60 et 9,60 dollars, à comparer à un consensus d'environ 9,4 dollars.
"Nous restons prudents dans nos perspectives de croissance à court terme et nous nous attendons à ce que les tendances de la consommation discrétionnaire restent sous pression à court terme", a indiqué Christina Hennington, directrice de la croissance de Target, lors d'une conférence de presse.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.