La valeur du jour à Wall Street - Dollar Tree fait grise mine en Bourse ; son bénéfice par action en-deça des attentes

information fournie par AOF 13/03/2024 à 16:44

(AOF) - Dollar Tree plonge de 15,11% à 127,07 dollars à la bourse new-yorkaise. Au quatrième trimestre, clos début février, la chaîne de magasins discount a dégagé un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, de 2,55 dollars comparé à un consensus de 2,65 dollars. Sur la période, la firme américaine a accusé une perte nette de 1,71 milliards de dollars, soit -7,85 dollars par action, contre 452,2 millions ou 2,04 dollars par action, un an plus tôt. Les revenus trimestriels ont augmenté de 11,9% à 8,64 milliards de dollars alors que les analystes anticipaient 8,67 milliards.

"Au quatrième trimestre 2023, nous avons encouru des charges de 594,4 millions de dollars en rapport avec l'examen du portefeuille de magasins. En outre, nous avons enregistré une charge de dépréciation du goodwill de 1,07 milliard de dollars et une charge de dépréciation de l'actif incorporel du nom commercial de 950 millions de dollars", a précisé le distributeur.

Le groupe américain dont le siège social est basé en Virginie a, par ailleurs, fait part de la fermeture de 970 succursales de l'enseigne Family Dollar, qu'il a rachetée en 2015 et dont les ventes reculent. 600 magasins Family Dollar vont mettre la clé sous au cours du premier semestre de l'exercice 2024 et 370 magasins à l'expiration de leurs baux.

Côté perspectives, Dollar Tree table sur un bénéfice par action compris entre 6,70 et 7,30 dollars pour des revenus entre 31 et 32 milliards de dollars et anticipe une croissance entre 1% et 5% de ses ventes à données comparables.

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Deux grands défis pour le secteur

Le chiffre d'affaires des enseignes de la distribution a progressé de 6,6 % au troisième trimestre 2022 selon le panéliste IRI. Une telle performance n'avait pas été enregistrée depuis les confinements de 2020. Toutefois, depuis fin septembre, les volumes reculent suite à la hausse des prix. Les résultats des acteurs français, plutôt épargnés jusqu'à présent, devraient donc en pâtir. D'ailleurs, aux Etats-Unis, Walmart et Target ont lancé des avertissements sur leurs résultats.

Autre défi : la désorganisation logistique. D'après les données de NielsenIQ, le taux de ruptures a encore progressé dans les rayons pour atteindre 5,8 % fin octobre. Cela représente un manque à gagner de 3,5 milliards d'euros depuis le début de l'année. D'après Système U, ces troubles n'ont jamais été constatés depuis plus de cinquante ans. Les raisons sont multiples : à la fois climatiques, géopolitiques, logistiques, inflationnistes, et également liées aux comportements des consommateurs, qui stockent certains articles. En revanche la grève dans les raffineries paraît avoir eu peu d'impact car les enseignes sont parvenues à s'organiser.