La valeur du jour à Wall Street - Delta Airlines en tête du S&P 500 après ses résultats

information fournie par AOF 10/04/2024 à 16:29

(AOF) - La saison des résultats trimestriels aux Etats-Unis débute sur note favorable. L’action Delta Airlines (+2,45% à 48,48 dollars) est catapultée en tête du S&P 500 grâce à des résultats meilleurs et des perspectives qu’anticipé. "La forte demande de voyages sur Delta se poursuit au cours du trimestre de juin", a commenté le président de la compagnie aérienne, Glen Hauenstein. "Nous avons remboursé près d'un milliard de dollars de dettes et terminé le trimestre avec un effet de levier de 2,9", a ajouté le directeur financier, Dan Janki. Delta Airlines souhaite en rembourser 4 milliards en 2024.

Au premier trimestre, son bénéfice net s'est élevé à 37 millions de dollars, soit 6 cents par action, contre une perte de 363 millions d'euros, un an plus tôt, représentant 57 cents par action. En données ajustées, le bénéfice par action est ressorti à 45 cents, à comparer avec un consensus FactSet de 36 cents. Delta Airlines affiche une marge d'exploitation ajustée de 5,1%, à comparer avec 4,6% au premier trimestre 2023.

Les revenus ajustés ont augmenté de 6% à 12,6 milliards de dollars alors que le marché ciblait 12,52 milliards de dollars.

Pour 2024, Delta Airlines a confirmé ses objectifs d'un bénéfice par action de 6 dollars à 7 dollars et d'un free cash flow compris entre 3 et 4 milliards de dollars.

La compagnie aérienne prévoit pour le deuxième trimestre une marge d'exploitation ajustée de 14% à 15% avec un bénéfice par action de 2 à 2,50 dollars. Les ventes sont anticipées en progression de 5% à 7%. Wall Street anticipe respectivement 2,22 dollars et une croissance des revenus de 5,5%.

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Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes

Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.

Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost

Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.