La Bourse de Paris reste calme face aux risques d'escalade du conflit au Moyen-Orient
information fournie par AFP 23/06/2025 à 10:17

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris ( AFP / ERIC PIERMONT )

La Bourse de Paris reste sur ses gardes lundi face aux risques d'escalade du conflit au Moyen-Orient après des frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens, en attendant la réaction de Téhéran.

Vers 10H00 heure de Paris, l'indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, perdait quelque 0,05%, soit 3,93 points, pour s'établir à 7.585,73 points, tempérant ainsi sa baisse après l'ouverture.

"L'ambiance est tendue sur les marchés financiers alors que les investisseurs évaluent les potentielles répercussions de l'attaque américaine contre l'Iran", commente Susannah Streeter, responsable de l’analyse financière chez Hargreaves Lansdown.

"Les marchés européens s'orientent vers un début de séance faible, dans un contexte de repli face au risque", poursuit-elle.

L'Iran a menacé lundi les Etats-Unis de "lourdes conséquences" après leurs frappes sans précédent contre les sites nucléaires iraniens et prévenu d'une possible "extension de la guerre" au Moyen-Orient.

Le Pentagone affirme avoir "dévasté le programme nucléaire iranien" mais le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui a annoncé une "réunion d'urgence" de l'organisation lundi, a jugé impossible à ce stade d'évaluer l'étendue des dégâts.

"Le marché se comporte comme un ressort prêt à se détendre, dans l'attente du prochain mouvement de Téhéran. Tout dépend de la réponse de l'Iran", explique Stephen Innes, analyste chez SPI AM. "S'agira-t-il d'une simple riposte symbolique ou d'un coup de poing qui mettra hors service le détroit d'Ormuz?"

Choisir "d'+armer+ le pétrole en tentant de fermer le détroit d'Ormuz, par où transite plus de 20% du pétrole mondial chaque jour" ferait en effet bondir les prix du brut, explique Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank.

"Pour l’instant, des images satellites indiquent que le pétrole continue de circuler par le détroit, ce qui expliquerait la réaction modérée des marchés", souligne Ipek Ozkardeskaya, Analyste chez Swissquote Bank.

Stellantis voit rouge

Antonio Filosa a pris lundi ses fonctions à la tête de Stellantis et présenté la nouvelle équipe dirigeante, dans un contexte difficile pour le cinquième constructeur automobile mondial (marques Peugeot, Fiat, Chrysler...).

Il a présenté la nouvelle équipe de direction de Stellantis, dite "SLT", pour Stellantis Leadership Team, avec des nominations qui "s'inscrivent dans la continuité des évolutions organisationnelles annoncées en février 2025", indique le constructeur.

En Bourse, l'action de Stellantis perdait 1,68% à 8,05 euros vers 10H00 heure de Paris.

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