La Bourse de Paris espère des baisses de taux aux Etats-Unis information fournie par AFP 04/06/2025 à 18:41
La Bourse de Paris a progressé de 0,53% mercredi à l'issue d'une séance "erratique", dont les gains ont été confortés par l'espoir d'une baisse des taux aux États-Unis dans l'année par la Réserve fédérale (Fed).
L'indice vedette CAC 40 a avancé de 40,83 points et s'est établi à 7.804,67 points à la clôture. La veille, l'indice vedette parisien avait gagné 26,64 points (+0,34%).
"La séance a été assez erratique, avec d'abord une montée en puissance dans la matinée portée par les propos du commissaire européen au Commerce" Maros Sefcovic, "qui a fait état de discussions constructives" avec les États-Unis, explique Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés d'IG France.
"L'optimisme s'est ensuite estompé dans l'après-midi après la publication de données économiques aux États-Unis", a-t-il poursuivi.
Les entreprises privées aux États-Unis ont créé nettement moins d'emplois en mai qu'attendu par les analystes, atteignant le plus faible niveau depuis mars 2023, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.
"C'est presque trois fois moins que ce que le consensus prévoyait, cela a même fait réagir Donald Trump", souligne Alexandre Baradez.
Le locataire de la Maison-Blanche a une nouvelle fois surnommé le patron de la banque centrale américaine (Fed) de "M. trop tard" et a jugé "incompréhensible" le statu quo de l'institution sur les taux directeurs alors que d'autres banques centrales tendent à abaisser les leurs.
Autre déception, l'activité dans les services aux États-Unis s'est contractée en mai, pour la première fois depuis juin 2024 et à rebours là aussi des attentes des analystes. L'indice mesurant cette activité s'est élevé à 49,9% en mai, contre 51,6% le mois précédent, alors que les analystes l'attendaient à 52,1%.
Côté valeurs, le groupe de spiritueux Rémy Cointreau a gagné 4,01% à 48,80 euros en dépit de l'annonce du renoncement à ses objectifs pour 2029-30 en raison des tensions commerciales en Chine comme aux États-Unis.
"Les marchés ont eu un avis négatif depuis tellement longtemps et avaient poussé le curseur tellement bas que finalement les chiffres sont moins [mauvais] que prévu et cela suffit pour faire monter le titre", justifie Thierry Claudé, gérant de Kiplink.
Le groupe de composants électroniques STMicroelectronics a bondi de 11,13% à 24,92 euros à Paris après une information de presse évoquant une éventuelle scission du groupe dont la France et l'Italie sont co-actionnaires, sur fond de désaccord entre les deux gouvernements.
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