L'Oréal recule, Berenberg juge le titre trop cher

information fournie par Reuters 09/08/2018 à 09:54

Le titre L'Oréal recule de 0,71% à la bourse de Paris, à 210,80 euros, plombé par une dégradation d'analyste

(Bien lire "premier semestre" au dernier paragraphe)
    PARIS, 9 août (Reuters) - L'Oréal  OREP.PA  recule nettement
jeudi matin en Bourse de Paris après l'abaissement de la
recommandation de Berenberg, qui juge la valorisation actuelle
du titre injustifiée au vu de l'évolution des marges.
    L'action du géant des cosmétiques cède 0,89% à 210,50 euros
à 09h32 alors que le CAC 40 recule de 0,56%.
    Berenberg a abaissé sa recommandation de "conserver" à
"vendre" avec un objectif de cours de 183 euros contre 181
auparavant, qui implique un potentiel de baisse de près de 15%
par rapport au cours de clôture de mercredi. 
    "L'Oréal semble cher, la croissance et la valorisation
divergent", résument les analystes de l'intermédiaire allemand.
Ils soulignent que le titre évolue à un pic de cinq ans en
matière de valorisation, avec un ratio cours/bénéfice (PER) de
29 fois le bénéfice attendu sur les 12 prochains mois, après une
hausse de 15% du cours depuis le début de l'année "alors que les
perspectives de bénéfices ont peu évolué".
    Ils disent s'attendre à ce que la normalisation des
tendances d'activité en Chine, à Hong Kong et dans le "travel
retail" en Asie amputent la croissance de L'Oréal de 250 points
de base en 2019. La croissance organique du groupe devrait ainsi
ralentir à 5% l'an prochain.
    Berenberg table en outre sur une amélioration relativement
limitée des marges, de l'ordre de 20 à 30 points de base. Au
final, le bénéfice d'exploitation ne devrait ainsi croître que
de 7% l'an prochain. 
    L'Oréal a fait état le mois dernier d'une hausse de 1,8% de
son résultat opérationnel au premier semestre à 2,58 milliards
d'euros pour un chiffre d'affaires de 13,39 milliards, en recul
de 0,2% en données publiées et en hausse de 6,6% à données
comparables. Sa marge d'exploitation a augmenté de 30 points de
base sur la période.  
    

 (Marc Angrand, édité par Véronique Tison)