L'Oréal : Berenberg passe à l'Achat

information fournie par AOF 27/02/2024 à 10:11

(AOF) - Berenberg a modifié sa recommandation sur le titre de L'Oréal passant de Conserver à Acheter, tout en rehaussant son objectif de cours à 530 euros (contre 436 euros précédemment). "Notre nouvel objectif de cours à 12 mois implique un potentiel de hausse de 18%. Sa thèse d'investissement repose sur une croissance organique moyenne des ventes de L'Oréal de 6,7% en 2025-2030, soit la plus élevée parmi les sociétés du secteur des produits ménagers et des soins personnels suivies par l’analyste, et sur un rendement moyen pour les actionnaires de 11,3% (croissance du BPA et rendement du dividende).

Selon Berenberg, ces résultats s'appuient sur le positionnement attractif de la société, qui réalise environ 50% de son chiffre d'affaires dans quatre des catégories de produits de base à la croissance la plus rapide.

En outre, le modèle d'entreprise de L'Oréal, fortement générateur de liquidités (avec 4,5 milliards d'euros de free cash flow moyen après dividende en 2025-2030), offre d'importantes possibilités de déploiement de liquidités (rachats d'actions et/ou fusions-acquisitions).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Leader mondial des cosmétiques, créé en 1909 ;

- Groupe organisé en 5 branches générant 38,3 Md€ de ventes : le luxe pour 38%, les produits grand public pour 37%, la cosmétique active pour 13% et les produits professionnels ;

- Position internationale puissante, avec 35 marques mondiales et des revenus équilibrés entre l'Europe (30%), l’Asie du nord (30%), l'Amérique du nord (27%) et le reste du monde ;

- Modèle d’affaires fondé sur 5 piliers : R&D élevée autour de 800 M€, l’innovation contribuant à 15% des ventes annuelles, sortie de nouveaux produits entre 15 et 20% par an, positionnement dans les produits « premium », marques mondiales et focus sur l’e-commerce ;

- Capital caractérisé par les positions fortes des familles Bettancourt et Meyers -34,7%- et de Nestlé - 2O%-, Jean-Paul Agon président le conseil d’administration de 16 membres, Nicolas Hieronimus étant directeur général ;

- Bilan sain avec 27,2 Md€ de capitaux propres et moins de 5 Md$ de dettes.

Enjeux

- Croissance annuelle moyenne supérieure à 5% du marché mondial de la beauté, tirée par l’enrichissement des populations des pays émergents et leur vieillissement dans l’OCDE;

- Stratégie d’innovation visant à faire du groupe le leader de la « Beauty Tech » ;

- 3% des revenus investis en recherche & innovation, environ 500 brevets déposés par an par 21 centres de recherche,

- focus sur le digital, renforcé par des acquisitions (ModiFace, leader de la réalité augmentée et de l’intelligence artificielle), par des prises de participation dans des start-up avec le fonds BOLD et les partenariats avec les GAFAM, Alibaba et Tencent, Verily (vieillissement cutané),

- intégration des critères de durabilité dans les produits ;

- Stratégie environnementale « L'Oréal pour le futur » :

- neutralité carbone des sites d'ici à 2025 (Asie du nord, Etats-Unis et Brésil depuis 2022) et, d'ici 2030, totalité des emballages plastiques d'origine recyclée ou biosourcée et réduction de 50 % des émissions de CO2 vs 2018 pour chaque produit fini,

- affichage de l'impact social et environnemental des produits ;

- Capacité à générer un autofinancement opérationnel élevé -5,6 Md€ ;

- Intégration des américains Youth to the people et Skin BetterScience ;

- Historique de croissance des ventes supérieure au marché depuis 14 ans et renforcée par le digital, à 29% du chiffre d’affaires.

Défis

- Evolution à long terme de la participation de 8% dans Sanofi ;

- Attente du redressement des ventes en Chine dès le deuxième trimestre ;

- Objectif 2023 d’une surperformance du marché et d’une progression des ventes et du bénéfice ;

- Dividende 2022 de 6 €, en hausse de 25 %.

En savoir plus sur le secteur luxe et cosmétiques

Des performances contrastées dans la beauté

Pénalisé par le marché chinois, Estée Lauder a subi une chute de ses ventes de 10% à 15,9 milliards de dollars sur son exercice annuel 2022-2023, clos fin juin. Le bénéfice net du groupe américain a même baissé de 58% sur un an à 1,01 milliard de dollars. Sur un marché mondial de la beauté dynamique, le groupe affiche donc une contre-performance, alors que son rival, Coty, a publié de très bons résultats. Pour l'année 2022-2023, clôturée fin juin, ses ventes ont bondi de 12%, à 5,55 milliards d'euros, dépassant les prévisions des analystes. Son bénéfice d'exploitation a plus que doublé et son bénéfice ajusté a augmenté de 20%. Le groupe entend poursuivre sa montée en gamme pour dépasser les 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2026. Quant à L'Oréal, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 20,6 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 12% sur un an. Son bénéfice net a progressé de 4% à 3,35 milliards d'euros. Toutefois au troisième trimestre la croissance d'activité du géant mondial des cosmétiques a ralenti (+4,5% sur un an), pénalisée par ses ventes en Chine. Ces acteurs bénéficient d'un marché de la beauté qui devrait croître annuellement de 6% en moyenne d'ici 2028 selon McKinsey,