L'Arabie saoudite veut éviter une guerre dans la région

information fournie par Reuters 19/05/2019 à 03:47
    RYAD, 19 mai (Reuters) - L'Arabie saoudite veut éviter une
guerre dans la région mais se tient prête à réagir avec "force
et détermination" après les attaques menées contre ses
infrastructures pétrolières, a déclaré dimanche un haut
responsable, ajoutant que la balle était désormais dans le camp
de l'Iran.
     Ryad accuse l'Iran d'être à l'origine des attaques de
drones chargés d'explosifs menées mardi contre deux puits de
pétrole saoudiens, revendiquées par la milice chiite houthie au
Yémen. 
    Téhéran dément être à l'origine de ces attaques, qui font
suite à des opérations de "sabotage" qui ont visé dimanche
quatre navires au large des Emirats arabes unis, dont deux
pétroliers saoudiens, dans un contexte de tensions régionales
accrues.
    "Le royaume d'Arabie saoudite ne veut pas et ne cherche pas
la guerre dans la région", a déclaré le ministre des Affaires
étrangères, Adel al Joubeir. 
    "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher
cette guerre et nous réaffirmons en même temps que s'ils
choisissent la guerre, le Royaume réagira avec toute la force et
la détermination nécessaires et se défendra ainsi que ses
intérêts". 
    Le roi Salman d'Arabie saoudite a invité dimanche les
dirigeants des Etats du Golfe à un sommet d'urgence pour
discuter des conséquences de ces attaques. La rencontre est
prévue le 30 mai à Djeddah.  
    Un responsable militaire des Houthis a expliqué que cette
"opération militaire était une réponse à l'agression persistante
et au blocus" imposé par la coalition sous commandement au
Yémen.
    L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont pris la
tête d'une coalition militaire sunnite qui intervient au Yémen
depuis 2015 pour tenter de ramener au pouvoir le gouvernement
reconnu par la communauté internationale, renversé par les
Houthis l'année précédente et contraint de quitter la capitale
Sanaa.
    La guerre au Yémen est considérée comme une guerre par
procuration entre les deux puissances de la région, l'Arabie
saoudite sunnite et l'Iran chiite.

 (Marwa Rashad et Stephen Kalin, avec Ali Abdelaty au Caire;
Arthur Connan pour le service français)