L’Arabie saoudite met-elle un terme au rebond du pétrole ?
Le 1er avril dernier, le Brent a chuté de près de 4% et il abandonne 10% depuis un plus haut de trois mois touché le 18 mars dernier. En cause, l’Arabie saoudite qui a déclaré, par la voix de Mohammed Ben Salmane, vice-prince héritier et numéro trois du Royaume, qu’elle ne gèlerait pas son niveau de production à moins que les autres grands producteurs ne fassent de même.
Des propos qui s’adressent en premier lieu à l’Iran. La République Islamique, débarrassée des sanctions occidentales, promet d’augmenter fortement sa production au cours des prochains mois. L’annonce saoudienne a douché les espoirs des observateurs de voir les grands pays producteurs s’entendre pour freiner leur production à l’occasion d’une réunion prévue à Doha le 17 avril prochain.
Le marché en train de se rééquilibrerCette «déception» va-t-elle pour autant tuer dans l’œuf le rebond du prix de l’or noir, initié en janvier dernier ? Si des accès de faiblesse sont possibles voire inévitables à court terme, nous continuons de miser sur une reprise progressive du Brent jusqu’à 50-60 dollars le baril à un horizon d’un an.
Le marché est en train de se rééquilibrer du fait, notamment, de la baisse de l’offre hors-Opep et d’une demande qui reste dynamique (prévue en hausse de 1,2 million de b/j en 2016 par l’Agence internationale de l’énergie). Un avis partagé par Jon