Interparfums : Berenberg initie le suivi du titre à l'Achat

information fournie par AOF 23/04/2024 à 10:34

(AOF) - Berenberg initie sa couverture à l'achat sur le titre Interparfums avec un objectif de cours à 62 euros. "Le groupe devrait profiter d'un 'âge d'or' de la parfumerie. Tous les signes indiquent une expansion significative de la catégorie à moyen terme. La croissance en volume s'accélère, aidée par des tendances démographiques favorables et un engagement croissant des consommateurs. Dans le même temps, les consommateurs achètent davantage pour eux et se tournent vers des concentrations de parfums à prix plus élevé", explique le broker.

"Interparfums a de solides antécédents en matière de croissance du marché et de développement de franchises de parfums. Ses marques principales Coach, Jimmy Choo et Montblanc connaissent une excellente dynamique, tandis que nous voyons un potentiel de croissance significatif pour Moncler et Lacoste", souligne, en outre, Berenberg.

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En savoir plus sur Interparfums

Points-clés

- Distributeur de parfums de prestige créé en 1982 ;

- Chiffre d’affaires de 707 M€ réalisé à 94 % à l’international dont 40 % en Amérique du nord, 16 % en Europe de l’ouest, 14 % en Asie, 8 % en Europe de l’est, 8 % au Moyen-Orient, 7 % en Amérique latine et 6 % en France ;

- Modèle d’affaires de création et développement à long terme de lignes de parfums de prestige –Boucheron, Coach, Jimmy Choo, Lagerfeld, Lanvin, Montblanc, Rochas, Van cleef & Arpels…- avec un contrôle strict des distributeurs partenaires ;

- Capital contrôlé indirectement à 31,7 % par la holding de Philippe Benacin et Jean Madar, Philippe Benacin étant président-directeur général du conseil d’administration de 10 membres ;

- Situation financière saine avec 600 M€ de capitaux propres et 135 M€ de dette.

Enjeux

- Stratégie fondée sur des partenariats de long terme avec les marques de parfum, sur la maîtrise du processus de création et fabrication et sur l’externalisation du conditionnement et de la logistique ;

- Stratégie d’innovation limitée, la société étant à la fois donneur d’ordres aux créateurs et un distributeur ;

- Stratégie environnementale :

- charte éco conception pour les fournisseurs, l’entreprise n’ayant pas de sites industriels,

- lancements 2024-2025 de flacons avec verre recyclé à 47 % et emballage carton à 83 % ;

- Préparation des lancements des parfums Lacoste pour 2024 et réflexion en cours sur le lancement d’une marque propre ;

- Visibilité de la croissance de l’activité par la durée –de 10 à 30 ans- des contrats avec les marques, assortis de droits d’entrée souvent inférieur à un an de revenus.

Défis

- Abaissement des stocks dû à l’allongement de la production pénalisée par les retards ou manques de livraison de matières premières ;

- Inflation des matières premières et du conditionnement compensée par les relèvements des prix de vente (+ 5 % au 1er trimestre) et par l’impact favorable de la parité €/$ ;

- Dépendance du chiffre d’affaires réalisé à 75 % avec les 3 marques phares Montblanc (27 %), Jimmy Choo (26 %), et Coach (22 %) devant Lanvin (7 %) et Rochas (5 %), d’où les craintes provoquées par la création chez Richemont d’une division de haute parfumerie, le groupe suisse représentant 29 % des ventes d’Interparfums avec Montblanc (licence jusqu’en 2030) et Van Cleef & Arpels ;

- Après une hausse de 24 % des ventes et de 43 % du résultat net au 1er semestre, objectifs 2023 trois fois rehaussés d’un chiffre d’affaires de 800 M€ et d’une marge opérationnelle de 18 à 19 %.

En savoir plus sur le secteur luxe et cosmétiques

Des performances contrastées dans la beauté

Pénalisé par le marché chinois, Estée Lauder a subi une chute de ses ventes de 10% à 15,9 milliards de dollars sur son exercice annuel 2022-2023, clos fin juin. Le bénéfice net du groupe américain a même baissé de 58% sur un an à 1,01 milliard de dollars. Sur un marché mondial de la beauté dynamique, le groupe affiche donc une contre-performance, alors que son rival, Coty, a publié de très bons résultats. Pour l'année 2022-2023, clôturée fin juin, ses ventes ont bondi de 12%, à 5,55 milliards d'euros, dépassant les prévisions des analystes. Son bénéfice d'exploitation a plus que doublé et son bénéfice ajusté a augmenté de 20%. Le groupe entend poursuivre sa montée en gamme pour dépasser les 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires d'ici 2026. Quant à L'Oréal, le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 20,6 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 12% sur un an. Son bénéfice net a progressé de 4% à 3,35 milliards d'euros. Toutefois au troisième trimestre la croissance d'activité du géant mondial des cosmétiques a ralenti (+4,5% sur un an), pénalisée par ses ventes en Chine. Ces acteurs bénéficient d'un marché de la beauté qui devrait croître annuellement de 6% en moyenne d'ici 2028 selon McKinsey,