Grèce : la délicate question des réparations de guerre allemandes

information fournie par Le Point 02/02/2015 à 17:41

Ça commence fort entre les nouveaux maîtres de la Grèce et Berlin. Les vainqueurs de Syriza n'ont pas attendu bien longtemps pour extirper un vieux cadavre nauséabond des placards de l'histoire : la question des réparations de guerre promises à la Grèce par l'Allemagne vaincue - mais jamais payées.

À peine élu, Alexis Tsipras, le nouveau Premier ministre grec, est allé se recueillir sur le site de Kaisariani, à l'est d'Athènes. Le 1er mai 1944, la Wehrmacht y fusilla deux cents résistants grecs en représailles à l'assassinat de l'un de ses généraux pris dans une embuscade de la résistance quelques jours auparavant. Le choix de ce lieu symbolique pour ce tout premier acte officiel est un message subtil à l'intention des Allemands, leur rappelant qu'ils sont eux-mêmes de très mauvais payeurs et que leur dette de guerre n'a cessé d'être ajournée.

Une dette de 8,25 à 11 milliards de dollars

Alexis Tsipras n'est pas le seul, ces temps-ci dans son pays, à rappeler aux Allemands les horreurs dont ils se sont rendus coupables durant la Seconde Guerre mondiale : le 6 avril 1941, l'armée allemande envahit la Grèce. Pendant quatre ans, le pays va subir une des occupations les plus violentes en Europe. Les Grecs résistent. La répression est sanglante. Des villages entiers sont massacrés. Le bilan en vies humaines est l'un des plus lourds d'Europe. La Grèce occupée est forcée de participer à l'effort de guerre nazi. La population est soumise aux...

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