GESTION-Le crédit à favoriser en 2024, diversification sur les actions-Carmignac
information fournie par Reuters 05/12/2023 à 12:11

Les vents contraires vont s'accumuler pour les économies à partir de la seconde partie de 2024, poussant les investisseurs à réévaluer leurs positions et favorisant la recherche de diversification, explique Carmignac mardi.

Dans un communiqué de presse faisant le point sur les perspectives 2024 du gérant d'actif, Raphaël Gallardo, économiste en chef, explique que les facteurs transitoires (excès de liquidités des entreprises et des ménages, immigration ayant limité les pressions sur les salaires des services) qui ont permis aux économies développées de résister au durcissement des politiques monétaires s'épuiseront début 2024, faisant basculer l'activité en récession, à commencer par celle des Etats-Unis, à partir du second semestre.

La pression sur les marges qui s'exercera alors sur les entreprises impose aux investisseurs de réviser la constitution de leurs portefeuilles, alors que ceux-ci ont déjà été bousculés depuis un an et demi, lorsque les banques centrales ont commencé à relever leurs taux.

Pour Kevin Thozet, membre du comité d’investissement, parier sur l'ampleur et la date des baisses de taux serait une erreur alors que les besoins de financement grandissants des Etats font peser des incertitudes sur la prime de terme.

Les maturités souveraines à cinq ans sont donc favorisées par le gérant, qui évoque aussi l'intérêt des marchés du crédit, dont le rendement ajusté du risque demeurera le plus attractif des différentes classes d'actifs l'an prochain.

Le retour à un cout du capital plus élevé favorisera notamment les groupes de services financiers et de l'énergie, ainsi que le crédit structuré.

Côté actifs risqués, Carmignac anticipe que la période des "sept magnifiques" - les sept entreprises américaines Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla dont la performance a soutenu les marchés actions outre-Atlantique en 2023, va se terminer et que la performance pourrait être plus diversifiée en 2024.

Le groupe préfère s'exposer aux secteurs défensifs (santé, consommation de base) et construire des positions sur des actifs au potentiel de rendement plus attrayant.

Carmignac évoque ainsi les marchés émergents, sans détailler la nature de son exposition (actions ou obligataire), jugeant que l'affaiblissement attendu du dollar et la stabilisation de l'économie chinoise profitera à ces marchés.

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)