PARIS, 19 juin (Reuters) - La confiance des dirigeants de
PME et d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans
l'économie française a poursuivi sa remontée ce mois-ci pour
retrouver son niveau d'avant le mouvement des "Gilets jaunes",
selon l'observatoire mensuel OpinionWay-Banque Palatine à
paraître jeudi dans Challenges.
Les patrons de PME et ETI sont ainsi 75% à se dire confiants
sur les perspectives de l'économie française pour les six
prochains mois, soit trois points de plus que dans la précédente
enquête et un plus haut depuis octobre 2018.
Leur niveau de confiance avait plongé à 50% en janvier, un
plus bas depuis le début du printemps 2017, alors qu'il se
situait à 74% avant le début du mouvement des Gilets jaunes.
Les patrons sont parallèlement toujours aussi nombreux (81%)
à se déclarer confiants sur les perspectives de leur propre
entreprise.
A mi-année, ils sont plus nombreux à juger la situation de
leur entreprise propice aux investissements (72%) et à anticiper
une stabilité de leur chiffre d’affaires (60%), un plus haut
depuis plusieurs années, souligne l'enquête.
Ce climat positif se traduit également dans l’indice des
intentions d'investissement Palatine-OpinionWay, qui atteint
son plus haut niveau depuis septembre dernier à 121 points (+3
points en un mois).
L'enquête de juin montre par ailleurs que 54% des dirigeants
d'ETI et de PME sont favorables au principe de la suppression de
niches fiscales envisagée par le gouvernement pour financer la
baisse de l'impôt sur le revenu.
Mais seulement 17% ont une vision claire des niches fiscales
sujettes à suppression et 36% disent n'en avoir aucune idée.
Les niches à supprimer ou limiter en priorité selon eux
incluent le crédit d’impôt pour la formation du chef
d’entreprise (54% des dirigeants), le crédit d’impôt pour la
prospection commerciale (36%) et l’exonération des entreprises
basées en zones franche urbaine ou de revitalisation rurale
(31%).
À l’opposé, les dirigeants interrogés préfèrent maintenir
les crédits d’impôt recherche, intéressement et apprentissage.
Cette enquête a été effectuée auprès d'un échantillon
représentatif de 300 dirigeants dont l'entreprise génère un
chiffre d'affaires compris entre 15 et 500 millions d'euros,
interrogés par téléphone entre le 24 mai et le 7 juin.
(Yann Le Guernigou, édité par Sophie Louet)