Feu vert sous condition au rachat de 200 magasins Casino par Intermarché, annonce l'Autorité de la concurrence information fournie par Boursorama avec AFP 28/11/2024 à 12:53
L'Autorité de la concurrence a autorisé a posteriori le rachat de 200 magasins sous enseigne Casino par son concurrent Mousquetaires/Intermarché, sous réserve qu'Intermarché cède 11 magasins à d'autres distributeurs pour éviter une concurrence trop faible au niveau local, selon un communiqué jeudi.
Les magasins qui devront être cédés sont situés à Arc-lès-Gray (70), Bagnères-de-Luchon (31), Blanzac-lès-Matha (17), Boé (47), Charlieu (42), Lambesc (13), Lorgues (83), Revel (31), Solliès-Pont (83), Susville (38) et Valence-d’Agen (82), précise l'Autorité dans son communiqué. Intermarché avait annoncé le rachat des magasins Casino en début d'année 2024.
Les grandes difficultés financières du distributeur Casino l'avaient contraint à céder la quasi-totalité de ses magasins grand format, super et hypermarchés, à ses concurrents Intermarché, mais aussi Auchan et Carrefour.
Les conclusions de l'examen des rachats effectués par ces deux derniers, qui ont respectivement racheté une centaine et une trentaine de magasins Casino, feront l'objet d'une communication différenciée, selon une source au fait du dossier.
L'Autorité de la concurrence précise jeudi que l'examen de l'opération "porte sur des magasins autres que les 61 points de vente" Casino déjà rachetés en 2023 par Intermarché. L'opération avait été autorisée en janvier 2024, sous réserve de céder trois magasins à Lons-le-Saunier (39), Plouaret (22) et Vals-près-le-Puy (43). Ils ont "été cédés au groupe Carrefour", indique l'autorité indépendante jeudi.
Casino comptait encore 200.000 salariés dans le monde fin 2022, dont 50.000 en France. Mais il avait grossi en s'endettant et, après avoir multiplié les cessions, il a dû restructurer sa dette dans d'importantes proportions.
Le premier actionnaire et précédent dirigeant Jean-Charles Naouri avait alors dû passer la main, et laisser le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et ses alliés prendre le contrôle du groupe.
Le distributeur emploie aujourd'hui moins de 30.000 personnes avant même un plan social en cours de discussion et qui menace aux alentours de 3.000 emplois selon les syndicats.
Il est recentré autour d'enseignes de magasins plus petits, Monoprix, Franprix, Vival ou Spar. La nouvelle direction entend en faire un "champion de la proximité" en développant l'activité en franchise, un mode d'exploitation de magasin plus rentable pour les distributeurs qui n'ont alors pas à assumer certains coûts de fonctionnement.