Europe: les Bourses prises par le doute
information fournie par Cercle Finance 06/05/2025 à 11:45

(CercleFinance.com) - Les Bourses européennes cèdent plus ou moins de terrain (-0,3% à Londres, -1% à Paris, -2,1% à Francfort), les investisseurs s'interrogeant sur le bien-fondé du rebond récent des marchés actions dans un contexte général toujours préoccupant.

'Alors qu'ils avaient été chahutés en début de mois d'avril par le Libération Day, la suspension des tarifs douaniers pour 90 jours et un discours plus apaisé par la suite ont permis un rebond sensible des marchés actions', notait lundi Invest Securities.

'Cette réaction ne manquera pas de nous surprendre, d'autant que les dégradations de BPA ont nettement accéléré en avril, tant pour l'Euro Stoxx que le S&P 500', jugeait le bureau d'études, pointant d'ailleurs la surperformance du premier indice par rapport au second.

'Les niveaux actuels de valorisation, en particulier aux Etats-Unis, continuent de nous inquiéter, d'autant que les derniers indicateurs macro laissent à penser que l'incertitude générée par les tarifs douaniers va pénaliser la croissance à court terme', prévenait-il.

La principale donnée de la matinée reflète d'ailleurs la morosité de la conjoncture : l'indice PMI composite HCOB de la zone euro s'est replié de 50,9 en mars à 50,4 en avril, traduisant un ralentissement de la croissance de l'activité globale de la région.

'Les dernières données sur les prix abondent dans le sens des partisans, parmi les membres de la BCE, d'une nouvelle baisse des taux directeurs de l'institution en juin', note cependant Cyrus de la Rubia, chef économiste à la Hamburg Commercial Bank.

D'ailleurs, les prix à la production industrielle ont diminué de 1,6% dans la zone euro en mars par rapport au mois précédent, du fait d'une chute de 5,8% pour l'énergie, alors que les prix hors énergie se sont accrus légèrement de 0,1%.

Dans l'actualité des valeurs, Philips perd 2% à Amsterdam, le groupe de technologies médicales ayant annoncé qu'il lui serait impossible d'atteindre son objectif de marge pour 2025 en raison de la guerre commerciale, à l'occasion de ses résultats.