Eurofins Scientific, plus forte hausse du CAC 40 à la mi-séance du mardi 23 mai 2023

information fournie par AOF 23/05/2023 à 12:13

(AOF) - Eurofins Scientific (+3,16% à 62,62 euros)

Eurofins Scientific est bien parti pour enchâiner une quatrième séance de suite dans le vert. Le groupe français de laboratoires d'analyses gagne 3,64% sur les cinq derniers jours.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- 1 er mondial, créé en 1987, de la bio-analyse intervenant dans les services biopharmacologiques, les produits alimentaires, les tests environnementaux, les diagnostics cliniques, les tests pour consommateurs et l’offre de technologies de tests pour industriels;

-Montée en puissance internationale de l'activité de 6,7Mds€, générée par l'Europe pour 52% des ventes et l'Amérique du nord pour 37% ;

- Modèle d'affaires fondé sur le maillage des marchés par les laboratoires "spoke" de fourniture de tests simples et par les centres de compétence "hubs" sur l'innovation, sur la croissance externe, sur la propriété des actifs immobiliers et l'autonomie des implantations,

- Capital contrôlé par la famille fondatrice Martin (33 % du capital et plus de 50 % des droits de vote), Gilles Martin étant directeur général ;

- Bilan maîtrisé avec une dette nette de 2,8Mds€, soit un effet de levier de 1,9, et un autofinancement libre de 677 M€.

Enjeux

- Stratégie de croissance : 3 piliers : l'autonomie des entités opérationnelles -900 laboratoires dans 61 pays, l'innovation et la pénétration du marché asiatique, - objectif financier 2027 révisé : revenus de 10 Mds€ et marge opérationnelle de 24% et effet de levier de 1,5 à 2,5 ;

- Stratégie d’innovation intégrée au modèle d’affaires : partenariats anciens et solides avec les institutions de recherche, donnant un avantage concurrentiel : déploiement de laboratoires et plateformes de solutions IT détenus en propre et supportés par le système LIMS et étendue des bases de données BioPrint, accompagnement des stat-ups (prés de 300 en 20 ans, dont 50 en 2022), renforcement de la cybersécurité.

-Stratégie environnementale visant la neutralité carbone pour 2025, après un repli de 9% en 2022, via : la généralisation de la mesure des émissions générées par chacun des sites / le recours aux crédits carbone, la participation au fonds Livelihood Carbon / la gestion circulaire ;

- Retombées du partenariat de la filiale américaine Viracor avec les universités Cornell et Stanford ;

- Accélération des investissements de croissance en 2022 : 50 acquisitions (270 M€ de revenus) et expansion des sites de production ;

- Légitimité scientifique et stratégique forte et portefeuille de + 300 000 méthodes d’analyse.

- Activité en grande partie résiliente (75% des revenus, hors Covid) et fortes barrières à l’entrée.

Défis

- Activité marquée par une forte saisonnalité, avec des débuts d’année poussifs et sensibilité aux conditions climatiques rigoureuses;

-Normalisation de l'activité après le fort repli des tests anti-Covid, l'inflation des matières premières et des salaires et les difficultés logistiques en 2022 ;

-Après une stabilité des revenus, objectifs 2023 d'un chiffre d'affaires stable vers 6,7Mds €, d'un revenu d'exploitation de 1,35-1,4 Md€ et d'un autofinancement libre de 700-750 M€ ;

-Dividende 2022 de 1 €, soit un taux de distribution de 33% et programme de rachat d'actions.

En savoir plus sur le secteur "pharmacie"

Perte de vitesse de la recherche européenne

La recherche européenne perd du terrain face à la recherche américaine et chinoise. En vingt ans, la part de l'Europe a chuté de 41 % à 31 % dans la R&D mondiale. La part de la Chine a, elle, bondi de 1 % à 8 %. Quant aux Etats-Unis, qui ont supplanté l'Europe, en 2001 ils ne consacraient que 2 milliards d'euros par an de plus que l'Europe à la R&D, alors que désormais cet écart atteint 25 milliards ! Certains experts accusent les autorités européennes de ne pas avoir déployé des politiques efficaces. Il aurait ainsi fallu mieux cibler le financement de la recherche pharmaceutique via le programme " Horizon 2020 ". La France n'arrive qu'en dix-huitième position dans le financement européen en dépit de la qualité de sa recherche. A contrario les Etats-Unis concentrent les financements sur Boston et quelques centres d'excellence.