États-unis : une inflation "extraordinairement élevée" en mars, selon la Maison Blanche
L’accélération de la hausse des prix est liée aux conséquences de la guerre en Ukraine sur l'économie américaine.
Un record pour l’augmentation des prix. L'inflation du mois de mars aux États-Unis, dont les chiffres sont publiés mardi 12 avril, devrait être "extraordinairement élevée" , a averti lundi la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, pointant du doigt la flambée supplémentaire des prix liée à la guerre en Ukraine . "Nous nous attendons à ce que l'inflation CPI (indice des prix à la consommation, ndlr) en mars soit extraordinairement élevée en raison de la hausse des prix causée par (Vladimir) Poutine", a déclaré Jen Psaki lors de son point presse quotidien.
Elle a précisé que la Maison Blanche s'attendait à observer une "grande différence" entre le chiffre général de l'inflation et celui de l'inflation dite "sous-jacente", qui exclut les prix de l'énergie et de l'alimentation , ceux-là mêmes qui ont bondi depuis l'invasion russe de l'Ukraine. Le président Joe Biden a prévu de s'exprimer mardi sur le sujet depuis l'Iowa lors d'un déplacement consacré notamment à ce sujet.
Une inflation déjà élevée
Déjà élevée aux États-Unis, l'inflation a encore augmenté en février avec le début du conflit en Ukraine à la toute fin du mois. Les prix à la consommation avaient ainsi grimpé de 7,9% sur un an, du jamais-vu depuis 1982, selon l'indice CPI, sur lequel sont indexées notamment les retraites. Et l'inflation devrait donc accélérer en mars, qui sera le premier à être touché en totalité par les conséquences de la guerre en Ukraine sur les prix aux Etats-Unis.
L'inflation sur un mois est attendue à 1,2%, contre 0,8% en février . L'inflation sous-jacente, elle, devrait être stable, à 0,5%, ce qui confirme que la hausse des prix est tirée par l'énergie et l'alimentation. L'inflation ne devrait pas ralentir avant plusieurs mois, alertent les économistes.
La banque centrale américaine (Fed), pour y faire face, a commencé mi-mars à relever ses taux directeurs, ce qui accroît le coût du crédit et doit donc ralentir la consommation et l'investissement pour alléger la pression sur les prix. L'institution a averti qu'elle allait continuer à resserrer sa politique monétaire dans les mois à venir.