Elis : pari risqué au Royaume-Uni
Habitué aux acquisitions – souvent petites ou moyennes – après une cinquantaine de rachats depuis 2010, le groupe de blanchisserie industrielle frappe un grand coup avec le projet d’offre sur le britannique Berendsen.
Un rapprochement qui permettrait au français de passer d’un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros à plus de 3 milliards, et de conforter son rang de leader européen de la location-entretien d’articles textiles et d’hygiène.
Mais rien n’est fait, loin de là. Le français a soumis le 28 avril une première offre combinant une part en numéraire et en titres Elis, qui a été rejetée par le britannique. Le 16 mai, Elis est revenu à la charge avec une nouvelle offre mixte, mais améliorée, valorisant chaque action Berendsen 11,75 livres au 15 mai (2 milliards de livres pour la totalité du capital), soit une prime de 41% sur le cours de la cible à cette date.
Jugée insuffisanteCette nouvelle offre a encore été jugée très insuffisante par les dirigeants de Berendsen, qui refusent d’engager des discussions.
Elis pourrait devoir relever une troisième fois son offre, mais sans doute pas dans des proportions très importantes compte tenu de sa dette nette de près de 1,6 milliard d’euros à fin 2016, soit 3,4 fois l’excédent brut d’exploitation (Ebitda). Sur le fond, l’opération inspire un sentiment mitigé.
Les deux sociétés