Deutsche Bank grimpe après son plan mais les courtiers restent prudents
information fournie par Reuters 08/07/2019 à 10:12
8 juillet (Reuters) - Deutsche Bank DBKGn.DE grimpe lundi en Bourse au lendemain de l'annonce d'une vaste restructuration qui coûtera 7,4 milliards d'euros à la première banque allemande mais pourrait lui permettre de redresser enfin la tête après des années de difficultés. L'action a pris jusqu'à 3,7% dans les premiers échanges à Francfort et gagne encore 2,3% à 7,34 euros 8h10 GMT. Dans son sillage, Société générale SOGN.PA , Credit Suisse CSGN.S et Commerzbank CBKG.DE prennent entre 0,5 et 1,8%. L'indice Stoxx des valeurs bancaires .SX7P gagne pour sa part 0,34%. RBC, JPMorgan et Berenberg estiment que ce plan de restructuration est "plus radical" que les précédents et soulignent que le groupe abandonne ses activités de banque d'investissement pour se concentrer à nouveau sur la clientèle professionnelle tout en conservant une activité sur le secteur obligataire. Le groupe bancaire a annoncé dimanche qu'il allait supprimer 18.000 emplois, renoncer à son activité sur les marchés actions et réduire ses opérations dans la banque d'investissement et sur le marché obligataire. Elle a procédé lundi au licenciement d'équipes entières en Asie et annoncé le départ de Jason Cox, le patron de sa division marchés actions en Asie-Pacifique. JPMorgan, qui est neutre sur le titre, relève qu'il reste à voir l'exécution du plan, la question de la croissance des revenus et la motivation du personnel après la restructuration. De son côté, RBC (qui est à "sous-performance", avec un objectif de cours de 8 euros), estime ce plan de réorganisation va soutenir le cours de l'action à court terme. Pour Berenberg, qui est à "vendre", avec un objectif de cours de 6 euros, cette stratégie comporte un risque d'exécution important et laisse peu de marge de manoeuvre à Deutsche Bank en termes de fonds propres. Le courtier souligne que le groupe reste exposé à la dégradation du secteur de la banque d'investissement. Citi, qui est à "vendre", estime lui que l'absence d'augmentation de capital pour financer le plan "pourrait néanmoins s'avérer optimiste" (Zuzanna Szymanska Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Patrick Vignal)