Déficits : Bruxelles douche les espoirs du gouvernement français

information fournie par Boursorama 04/11/2014 à 18:32

La France devrait réaliser un déficit de 4,7% en 2016 selon la Commission européenne.

Nouvelle douche froide en provenance de la Commission européenne : la France ne tiendra pas ses objectifs, ni en matière de déficit, ni en matière de croissance.

L’objectif des 3% n’est plus qu’un lointain souvenir. Selon Bruxelles, la France aura le déficit le plus élevé de toute la zone euro en 2016. Un déficit qui atteindrait 4,4% en 2014, 4,5% en 2015 et 4,7% en 2016. Une trajectoire qui l’éloigne des prévisions gouvernementales visant un déficit de 4,3% en 2015 et un retour à 3% en 2017, date de la prochaine élection présidentielle.

Des prévisions pessimistes qui interviennent à peine une semaine après la validation par la Commission européenne du budget de la France pour 2015. Après plusieurs jours de bras-de-fer et de navettes incessantes entre Paris et Bruxelles ayant notamment abouti à un effort supplémentaire de 3,6 milliards d’euros d’économies promis par Michel Sapin, le projet de budget français a fini par être validé. Mais le malaise est là : la France fait figure désormais de mauvais élève de la classe européenne . Un mauvais élève qui n’a pas encore mis en œuvre les réformes structurelles nécessaires, selon l’exécutif européen, pour relancer la croissance.

La France devrait réaliser 1,1% de croissance en 2015 selon Bruxelles

Une croissance qui est également revue en baisse pour les prochaines années. Bruxelles n’attend plus que 0,3% de croissance cette année, 0,7% en 2016 et 1,5% en 2017. Une douche froide par rapport aux prévisions du printemps quand la Commission attendait encore 1,5% de croissance en 2015. Résultat, la dette de la France s’accroît inexorablement et devrait atteindre 100% du PIB en 2016 (95,5% de dette/PIB en 2014).

Malgré l’approbation du budget français la semaine passée, la Commission européenne n’exclut pas ainsi de demander au gouvernement des « mesures supplémentaires » pour réduire les déficits.

J.G