Déficit public : l'heure de vérité pour François Hollande

information fournie par Le Point 18/08/2014 à 14:28

Cette fois, c'est clair pour tout le monde : la France a encore failli, devant l'opinion, devant l'Europe et devant tous les pays à qui elle continue d'ailleurs de donner des leçons depuis la piste d'envol du porte-avions Charles de Gaulle . Elle ne remplira pas ses obligations et ses objectifs de déficit public qu'elle avait pourtant demandé à Bruxelles de décaler de deux ans. Elle s'était donc engagée à réduire son déficit à 3,8 % du PIB en 2014 pour arriver à 3 % maximum en 2015. Or, pour tenir cet objectif de 3,8 %, il lui fallait une croissance de 1 % du PIB en 2014. Mauvaise pioche : l'Insee annonce à la veille du 15 août une croissance zéro pour le deuxième trimestre de cette année après avoir également enregistré 0 % pour le premier trimestre. Zéro + zéro égale zéro pour le premier semestre. Le même jour, dans une tribune publiée dans le journal Le Monde , le ministre des Finances Michel Sapin reconnaît que l'année 2014 sera plus mauvaise que prévu et que si nous atteignons une "croissance" finale de 0,5 %, ce sera bien le maximum. Dans ces conditions, il admet que le déficit public sera supérieur à 4 % du PIB cette année. Les journalistes du Point n'en sont pas étonnés. Dès le numéro du 31 juillet, dans un article titré "Le chiffre que l'Élysée veut cacher", ils annonçaient 4,4 %, chiffre qui, selon eux, était connu de l'Élysée et de Matignon depuis la mi-juillet. On comprend mieux aujourd'hui...

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