De Meo (Renault) inflexible sur la Fonderie de Bretagne
information fournie par Reuters 04/02/2025 à 18:20

Luca de Meo, directeur général de Renault, est resté inflexible mardi sur la Fonderie de Bretagne, anciennement propriété du groupe au losange et dont la survie est aujourd'hui menacée si le site ne trouve pas de repreneur.

Lors d'une audition devant la Commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, de nombreux députés ont appelé Luca de Meo et Renault à s'investir davantage dans le dossier pour garantir la reprise et la pérennité du site.

"Il n'y a personne chez Renault qui s'oppose à un projet de reprise, on s'oppose au fait de se faire imposer des volumes", a répondu le directeur général de Renault.

Il a rappelé que le groupe avait proposé d'apporter 35 millions d'euros de financements. Mais il a aussi pointé du doigt le manque de compétitivité du site, qui n'est pas selon lui un cas isolé dans une industrie automobile où un salarié sur deux devra à terme changer d'emploi.

"Je pense que la Fonderie de Bretagne a besoin d'une restructuration parce que les volumes ne sont pas là, et ne vont pas être là", a-t-il dit, ajoutant qu'en cas de restructuration, ou dans l'hypothèse où le site ne trouverait pas de repreneur, Renault est prêt à reprendre les salariés sur ses autres sites.

La fonderie de Caudan (Morbihan), héritière des forges historiques d'Hennebont créée en 1966, emploie aujourd'hui 350 personnes. Elle souffre de la transition vers les véhicules électriques, qui embarquent moins de fonte que les véhicules thermiques, de la concurrence étrangère et d'une diversification tardive.

La fonderie, revendue en 2022 par Renault après de nombreuses années dans son giron, a été placée la semaine dernière en redressement judiciaire. La date limite de remise des offres de reprise est fixée au 4 mars.

(Reportage Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer)