Cette hausse rampante de la fiscalité locale

information fournie par Le Point 07/11/2014 à 14:59

Michel Sapin sait parfaitement jouer les équilibristes. Pour éviter que son projet de budget ne soit retoqué à Bruxelles pour "manquement grave", le ministre des Finances a trouvé in extremis 3,6 milliards d'euros pour atteindre l'effort minimum de réduction du déficit exigé par les règles budgétaires européennes.

Cela passe notamment par des prélèvements supplémentaires : un demi-milliard d'euros, grâce à la fin de la déductibilité de différentes taxes payées par les entreprises de leur impôt sur les sociétés et "de l'ordre de 350 millions d'euros" de "petites mesures qui se cumulent".

Parmi ces dernières figure en fait la hausse de la taxe d'habitation sur certaines résidences secondaires situées en "zones tendues". Présentée la semaine prochaine dans le budget rectificatif 2014 de fin d'année, cette recette devrait rapporter à elle seule quelque 150 millions d'euros aux collectivités locales.

Coup double

Ce faisant, Michel Sapin fait coup double : d'un côté, il fait mine de se conformer au sérieux budgétaire réclamé par ses voisins européens ; de l'autre, il panse les plaies des élus locaux effrayés par la baisse de la dotation de l'État aux collectivités de 11 milliards d'euros sur trois ans, dont 3,7 milliards dès l'année prochaine. Un coup de maître. Le hic, c'est que cela contredit la promesse de François Hollande formulée jeudi soir sur TF1. "À partir de l'année prochaine, il n'y aura pas d'impôt...

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