Carrefour : mariage avorté

Un mariage Carrefour-Auchan : c'est non pour Alexandre Bompard, patron du géant de la grande distribution. Après l'épisode Couche-Tard, c'est la deuxième fois que le groupe repousse une proposition de rachat en 2021. Que faire du titre qui progresse de 11% depuis le début de l'année ?

Le projet était pourtant bien ficelé : une offre publique d'échange d'Auchan sur Carrefour au prix de 21,50 euros par action, payable à plus de 70 % en numéraire, le reste en titres Auchan.

Le tout valorisant Carrefour 16,5 milliards d'euros, soit un montant supérieur de 31% à la capitalisation boursière du 8 octobre, séance précédant l'annonce concrète de l'opération de rapprochement.

Selon le distributeur du Nord, cette fusion aurait permis de dégager 2 milliards d'euros de synergies et de créer 5 milliards de valeur industrielle.

Mais, d'après Les Echos, les pourparlers ont coupé court en raison de désaccords entre les actionnaires de Carrefour sur la valorisation et la structure de l'accord.

Nouvel échec

De toute évidence, Carrefour est prêt à se faire racheter. Mais après l'échec de l'offre du canadien Couche-Tard au nom du patriotisme économique, une autre déconvenue se présente avec Auchan.

Trouver le prochain candidat ne sera pas une mince affaire pour le groupe en quête de concentration sur le marché français de la distribution.

En attendant, Alexandre Bompard, reconduit pour trois ans à la tête de Carrefour, poursuit son plan de transformation destiné à moderniser l'enseigne.

Une stratégie qui passe notamment par la réduction de la surface des hypermarchés, l'ouverture de magasins de proximité, l'essor du commerce en ligne et le développement des rayons bio.

En Bourse, le ratio cours sur bénéfice net par action est attendu à 11,2 fois pour l'exercice en cours, avant de tomber à 9,8 fois en 2022. Ce qui laisse augurer une nouvelle hausse des profits.

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Profil d'investissement : dynamique.

Prochain rendez-vous : chiffre d'affaires du 3e trimestre, le 20 octobre.