Capgemini, plus forte baisse du CAC 40 à la mi-séance du vendredi 28 juillet 2023 -

information fournie par AOF 28/07/2023 à 12:13

(AOF) - Capgemini (- 5,48% à 169,75 euros)

En ligne avec un secteur des services informatiques (Atos, Alten...) en repli, Capgemini chute et ferme la marche de l'indice phare de la place parisienne. Le groupe technologique français a enregistré un ralentissement de sa croissance organique plus important que prévu au deuxième trimestre et n'évoque plus l'atteinte du haut de la fourchette d'objectifs de croissance pour 2023. L'Amérique du Nord a été à l'arrêt entre avril et juin.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Un des leaders mondiaux de la transformation numérique fondé en 1967 ;

- Chiffre d'affaires de 22Mds€ réalisés à 31% en Amérique du Nord, 19% en France, 12% au Royaume-Uni & Irlande et 29% dans le reste de l'Europe ;

- Trois grands métiers: applications et technologie pour 63% des revenus, opérations et ingénierie pour 29% et stratégie et transformation pour 8% ;

- Modèle d'affaires décliné entre “Customer First“, “Intelligence Industry“ et “Enterprise Management“, avec une offre agressive dans le cloud et le digital (65 % des revenus) ;

- Capital éclaté (8,6 % pour les administrateurs et salariés), avec un conseil d'administration de 14 membres présidé par Dominique Hermelin, Aiman Ezzat étant directeur général ;

- Situation financière saine avec une dette ramenée à 2,6Mdts€ face à 9,7Mds€ de capitaux propres et 3,8Mdts€ de disponibilités.

=/ Enjeux /=

- Ambition 2025 d’une hausse de 7 à 9 % des revenus et d’une marge opérationnelle de 14 % ;

- Stratégie d'innovation portée par un réseau mondial de directeurs des technologies et d'innovation et, pour les clients, un réseau mondial de 21 AIE (Applied Innovation Exchange ) :

- 3 piliers stratégiques : le cloud, la data & IA et la surveillance des futures vagues de technologie,

- en interne, coordination des centres d’excellence,

- investissements dans les start-up et accompagnement programme Catalyst,

- plusieurs centaines de partenariats industriels et académiques ;

- Stratégie environnementale 2040 validée par le SBTi :

- repli de 90% vs 2019, des émissions de CO2 sur les scopes 1 à 3 (-29% en 2022),

- recours accru aux énergies renouvelables pour l'électricité (87% vs 53% en 2021),

- transition vers une économie à faible intensité carbone via des solutions aux clients de réduction de 10 Mt de leurs émissions carbone en 2030,

- Retombées des investissements en Italie ;

- Dynamisme en Asie, tirée par les acquisitions, et dans le cloud, l’intelligence industry et la gestion de la relation client ;

- Accélération des acquisitions ;

- Bonne visibilité avec des prises de commandes égales à 1,1 fois le chiffre d'affaires annuel.

Défis

- Forte sensibilité du résultat aux frais de personnel (2/3 des charges d’exploitation), 59 % du personnel étant « offshore » ;

- Lancement fin 2022 de Bleu, société commune avec Orange pour un cloud de confiance ;

-Poursuite de la remontée de la rentabilité des activités en France ;

-Après une hausse de 21% du chiffre d'affaires, objectif 2023 d'une croissance de 4 à 7% des revenus, d'une marge opérationnelle entre 13 et 13,2% et d'un autofinancement libre supérieur à 1,8Md€ ;

-Dividende 2022 de 3,25 €.

En savoir plus sur le secteur Informatique / ESN (entreprises de services du numérique)

Blues dans la cybersécurité

Une analyse de Gartner révèle que près de la moitié des responsables de la sécurité devraient changer d'emploi d'ici à 2025 en raison d'un stress trop élevé. Parmi eux, le quart devrait opter pour des fonctions complètement différentes. L'ancienneté moyenne d'un " CISO " (Chief information security officer) serait limitée à 26 mois. Les entreprises françaises, du fait de budgets trop limités, ne peuvent répondre qu'à la moitié des standards internationaux requis. Une pénurie de talents est également à déplorer alors que le marché français du numérique affronte une pénurie d'environ 15.000 personnes. Une rémunération insuffisante pourrait l'expliquer : la rémunération n'excèderait pas 200.000 euros en France, contre 800.000 euros environ dans le monde anglo-saxon pour les meilleurs postes.