CAC 40: un écart de performance qui reste à combler
information fournie par Cercle Finance 30/06/2025 à 08:25

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris se dirige vers une ouverture en légère hausse lundi matin pour la dernière séance du premier semestre, une période qui devrait se traduire par des performances contrastées.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison juillet - gagne 22 points à 7724 points, annonçant un début de semaine plutôt favorable.

Si le marché parisien affiche un gain de l'ordre de 4,2% depuis le 1er janvier, sa hausse s'avère être très inférieure à celle du DAX allemand, qui s'est lui envolé de plus de 20% sur les six premiers mois de l'année.

Sa progression est également moins importante que celle du S&P 500 de la Bourse de New York, qui s'est adjugé près de 5% cette année en dépit des incertitudes persistantes sur les questions commerciales.

Un écart que les analystes attribuent à la situation politique française, qui ne s'est guère améliorée un peu plus d'un an après le choc des législatives anticipées.

Si Barclays considère que les tensions politiques ne constituent pas forcément la cause première de ce retard, la banque n'en reste pas moins prudente face aux turbulences qui pourraient encore survenir.

'Le CAC a sous-performé, mais c'est largement dû à la faiblesse de ses titres les plus tournés vers l'export, comme les valeurs liées au luxe', explique Emmanuel Cau, le stratégiste de l'établissement britannique.

'Cela laisse penser que les inquiétudes sur les droits de douane et la Chine ont eu un impact plus sévère que le risque politique', ajoute-t-il.

'De fait, les actions domestiques, telles que les petites capitalisations et les banques, ont elles fortement progressé', rappelle le stratège de Barclays.

Certes, l'analyste n'anticipe pas de regain de stress comparable à l'été dernier, dans la mesure où il lui semble peu probable que le président Macron convoque des élections législatives anticipée.

Mais Barclays juge cependant 'que la faiblesse de l'activité économique, bien illustrée dans les mauvais PMI du mois de juin, et des négociations budgétaires qui s'annoncent difficiles justifient une prime de risque plus élevée pour les marchés français'.

La semaine qui s'ouvre sera justement l'occasion de faire le point sur la santé de l'économie, avec la publication demain des indices PMI manufacturiers en Europe puis celle, jeudi, des PMI pour le secteur des services.

Pour sa réouverture lundi, le marché prendra connaissance des chiffres préliminaire de l'inflation en Allemagne.

D'autres indicateurs importants suivront, comme l'indice des prix à la consommation en zone euro demain, mais le point d'orgue de la semaine sera la statistique de l'emploi américain, qui paraîtra exceptionnellement jeudi puisque Wall Street sera fermée vendredi pour la fête nationale d'Independence Day.

Les économistes tablent en moyenne sur 121.000 créations d'emploi en juin après les 139.000 annoncées du mois de mai, témoignant du ralentissement actuel de l'économie des Etats-Unis.

Des chiffres rassurants, c'est-à-dire allant dans le sens de prochaines baisses de taux de la Fed, pourraient permettre d'entretenir l'élan haussier des marchés d'actions américains, qui ont inscrit de nouveaux plus hauts historiques vendredi.