Budget 2017 : comment rester dans les clous de Bruxelles

information fournie par Le Point 20/09/2016 à 10:10

« De toute façon, il n'y aura pas de nouveaux délais. » Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, est on ne peut plus clair : la France doit réduire son déficit public en dessous de 3 % du PIB fin 2017, faute de quoi elle sera sanctionnée par une amende de 0,2 % du PIB. Après avoir obtenu deux rallonges de deux ans, en 2013 et en 2015, pour repasser en dessous de la barre fatidique inscrite dans les traités européens, Paris est face à ses responsabilités.

C'est dans ce contexte que Michel Sapin présente mardi les grands équilibres du budget 2017. Le successeur de Pierre Moscovici au ministère des Finances va devoir convaincre de la sincérité de son budget la Commission européenne, qui possède désormais un droit de regard précoce, avant même le vote au Parlement. Oubliée, la prévision de croissance de 1,7 % du PIB, espérée un temps par François Hollande. Le Brexit, notamment, est passé par là et empêche l'exécutif d'espérer une augmentation de l'activité économique qui aurait fait entrer plus d'impôts dans les caisses. Le projet de loi de finances 2017 devrait donc tabler sur une croissance de 1,5 %, comme cette année. Ce qui complique considérablement l'équation budgétaire de l'exécutif. Le gouvernement doit financer des augmentations de dépenses liées à la sécurité et à ses gestes électoraux tout en réduisant le déficit public de 3,3 % (si tout va bien en 2016), à 2,7 %. Un tout...